L?un est parti l?autre est revenu. Le constat est valable pour la mouvance islamiste en Algérie. En choisissant la lointaine Malaisie de Mahatir comme terre d?accueil, Abassi Madani, chef de l?ex-FIS, a cédé le terrain de «prédilection» à Taleb Ibrahimi et son Wafa flambant neuf et aux appétits gargantuesques dans ce qui semble être une passation de consignes. Purgeant la totalité de sa peine, soit 12 ans au même titre d?ailleurs que son «rejeton» Ali Benhadj, le cheikh , empêché de revêtir ses habits de tribun, est parti à Kuala Lumpur dans ce qui semble être un «exil» forcé. Taleb, lui, consomme ses trente-trois mois de «clandestinité» et revient avec l?idée de gagner les faveurs de l?applaudimètre. En définitive, la scène politique islamiste ne désemplit pas. Les pérégrinations des uns et des autres meublent ostensiblement le décor. La nature a réellement horreur du vide.