Résumé de la 6e partie Le 7 janvier 1994, Catherine Rocher, une assistante de marketing de 27 ans, est retrouvée morte dans un parking souterrain. Guy Georges lut la presse et constata que la police n'avait aucune piste probante. Cela le conforta dans son sentiment de puissance et d'invincibilité. Guy Georges toucha finalement le RMI en décembre 1993. Il se proposa comme bénévole pour l'association Saint-Vincent-de-Paul, qui l'avait aidé à constituer son dossier. D'ailleurs, par commodité, Georges fut officiellement domicilié au siège de cette association catholique, où il passait prendre son courrier dans sa boîte postale. Le 13 janvier 1994, six jours après la mort de Catherine Rocher, Guy Georges agressa Annie L., animatrice radio, qui rentrait tard chez elle. Il la suivit à l'intérieur de son immeuble et la plaqua au sol. Annie L. parvint à crier mais, à cette heure tardive, personne ne réagit. Guy Georges la menaça de son couteau et lui demanda son sac. Il la força ensuite à une fellation. Puis, il lui ordonna de lui ouvrir la porte de son appartement, mais elle répondit qu'il y avait quelqu'un chez elle. Il se releva, rageur, et jeta la veste de la jeune femme dans les escaliers. Mais elle ne réagit pas. Il descendit alors les quelques marches pour récupérer la veste, et elle en profita pour bondir jusqu'à son appartement et s'y enfermer. Seule. Guy Georges, furieux mais impuissant, quitta l'immeuble. Annie L. appela immédiatement la police mais, cette fois-ci, la patrouille ne parvint pas à retrouver «l'homme de race noire» qui venait de s'enfuir. Guy Georges fut balayeur dans la ville de Paris durant quelques mois, gagnant de quoi vivre chichement. Il eut, à la même époque, une relation avec Sandrine L. Selon elle, il n'était pas violent. Tout juste lui avait-il donné une gifle le jour de leur séparation. Il était gentil et attentionné. Ils s'étaient installés dans un squat de la rue Didot, avec d'autres jeunes «exclus». Dans les squats, personne n'imaginait que «Joe» et le «tueur de l'Est parisien» ne faisaient qu'un. Tout le monde le trouvait sympathique, réservé, calme, équilibré, solidaire... Guy Georges alla même jusqu'à insulter ce «salaud de tueur» devant un ami qui l'hébergeait parfois. Elsa Benady, 22 ans, travaillait dans un bureau de presse. Elle fut violée et assassinée à coups de couteau le 8 novembre 1994, dans sa voiture, garée dans un parking souterrain du boulevard Auguste-Blanqui, dans le XIIIe arrondissement. Elle venait de se garer dans le parking de son immeuble, après un dîner avec son fiancé et des amis, lorsque Guy Georges l'agressa quand elle sort de sa voiture. Elsa Benady fut découverte par son frère à l'arrière de son véhicule, tout comme Catherine Rocher l'avait été au début de la même année, par son patron. Il y avait de grandes similitudes entre le meurtre d'Elsa Benady et celui de Catherine Rocher : toutes deux avaient été violées puis tuées, la nuit, dans un parking souterrain, à l'intérieur de leur voiture. Et surtout, la «signature» était la même : le soutien-gorge coupé entre les bonnets et les vêtements tailladés. (à suivre...)