Résumé de la 5e partie Le 17 février 1991, Guy Georges se constitua prisonnier. On le réincarcéra à la prison de Caen. Guy Georges repartit pour Paris et passa de squat en squat, s'attirant toujours la sympathie et le respect de ses colocataires. Pour tous, il était «Joe», joyeux buveur, d'humeur égale, serviable, souriant, attentif aux autres. Dix-huit jours après sa sortie de prison, le 22 avril 1992, il agressa une nouvelle jeune femme, Eléonore P., une étudiante qui se rendait vers minuit chez son ami, boulevard Malesherbes à Paris. Dans l'entrée de l'immeuble, Guy Georges se jeta sur elle, armé d'un Opinel n°12. Il la poussa contre le mur et lui mit son couteau sous la gorge. Il l'enfonça assez profondément pour l'entailler. Il lui demande une fellation en la menaçant de lui planter le couteau dans le ventre. Malgré sa terreur, elle commença à lui parler, «pour l'amadouer». Mais Guy Georges s'énerva et la jeta au sol. Enfin dégagée, Eléonore P. se mit à hurler. Il s'allongea sur elle et leva son couteau. Mais une lumière s'alluma. Des habitants de l'immeuble l'avaient entendu crier et arrivaient en courant. Guy Georges, avec son courage habituel, s'enfuit. Toutefois, la concierge avait pris le temps d'appeler la police qui, rapidement sur les lieux, rattrapa Guy Georges. Il fut condamné à cinq ans d'emprisonnement dont trois avec sursis... Par commodité, la justice ne reconnut pas le caractère sexuel de l'agression, ce qui excluait toute possibilité de faire un rapprochement avec lui, par la suite, pour les viols suivis d'assassinats ! Guy Georges donna à ses amis des squats de fausses raisons à son incarcération, bagarres ou braquages, mais surtout pas «viol ou tentative de viol». Il fut libéré le 5 novembre 1993. Il s'installa alors chez des amis, et recommença à se prostituer pour survivre, mais cette fois-ci, il «michetonna» avec des hommes riches. Le 7 janvier 1994, Catherine Rocher, une jolie assistante de marketing de 27 ans, fut retrouvée morte dans un parking souterrain, au 70 boulevard de Reuilly, dans le XIIe arrondissement. Elle avait été violée, frappée et assassinée au couteau, dans sa voiture, alors qu'elle rentrait d'une fête chez des amis. Son corps ne fut découvert que le lundi suivant par son patron qui lui prêtait un box dans ce parking. Avec la même signature que pour le meurtre de Pascale Escarfail : le soutien-gorge coupé entre les bonnets et les vêtements tailladés. Guy Georges s'était également emparé de la carte de crédit de Catherine Rocher (qui lui avait spontanément révélé son code, dans l'espoir que, satisfait, son agresseur s'en irait). Juste après être ressorti du parking souterrain, il retira 3 800 francs (580 euros) à un distributeur de billets tout proche, comme si de rien n'était. (à suivre...)