Acquisition Un matériel de restauration de support papier vient d'être acquis par le musée national des arts et traditions populaires. Ce matériel, consistant en produits spécifiques, financé par l'ambassade des Etats-Unis d'Amérique à Alger, a permis de restaurer plus d'une dizaine de tableaux appartenant aux peintres Racim, Kechkoul, Ali Ali-Khodja, Mostefa Bendebagh et Chérifa Haminoumna. «Cette opération de restauration, réalisée grâce à l'apport d'une spécialiste française qui, durant son séjour en Algérie, a formé deux cadres du musée, se poursuit», a confié la directrice du musée, Mme Aïcha Aziza Amamra pour qui, désormais, les tableaux restaurés ne seront exposés que suivant l'observation de normes très strictes. «Les enluminures, réalisées avec de la peinture à eau sur du papier, posent de sérieux problèmes de conservation», a confié la responsable du musée soulignant, toutefois, que ces oeuvres de grands maîtres seront exposées exceptionnellement le 27 avril pour une demi-journée seulement, à l'occasion du mois du patrimoine, «dans le souci bien précis de les garder en bonne santé loin des lumières». D'autres ?uvres sont en cours de restauration, a précisé la responsable expliquant que «la dégradation est due non seulement à l'âge des oeuvres, à la poussière, mais aussi et surtout au taux élevé d'humidité enregistré à Alger, particulièrement durant l'été». Pour pallier le problème de poussière, la direction du musée a décidé, sur la base d'une étude réalisée par son équipe, de mettre sous vitrine les objets à l'exception de ceux de grand volume. «On a opté pour l'aluminium anodisé comme matériau d'encadrement de ces vitrines car cette matière ne comporte pas d'acidité, contrairement au bois», a affirmé la directrice du musée soulignant par ailleurs «la priorité donnée à la conservation préventive afin d'éviter l'étape douloureuse de la restauration.» «Quand on fait de la restauration, on intervient sur l'objet, alors qu'il serait préférable de lui créer un environnement plus adéquat», a-t-elle dit. Le musée s'est également doté d'un plafonnier pour la restauration, système d'éclairage spécifique pour le nettoyage et la restauration des textiles, outre deux grandes tables de travail. Il envisage d'acquérir également un aspirateur spécial musée (pour textiles), du tyvek (tissu stérilisé pour protéger la collection du cuir), des déshumidificateurs et un extracteur d'air qui servira à équiper la nouvelle salle d'exposition. Dans le cadre de son programme 2005, la direction du musée projette également de mettre à jour sa photothèque.