Bilan Durant ses 27 mois de fonctionnement, le réseau Samasafia de surveillance de la qualité de l?air d?Alger a récolté quelque 3,5 millions de données sur la pollution ambiante. Cette pollution atmosphérique, selon l?OMS, tue plus que les accidents de la route. Beaucoup de substances altèrent notre santé quotidiennement à cause de la contamination de l'air, de l'eau ou du sol. La qualité de la vie ou le fonctionnement naturel des écosystèmes sont menacés. Les rejets des usines, des incinérateurs, des moteurs, la pollution de l'eau, des rivières, des lacs et des mers, les rejets domestiques nous empoisonnent la vie sans que nous nous rendions compte de la réalité de ces menaces. Depuis avril 2002, Samasafia travaille grâce à différents types de stations de mesures et de surveillance automatique de la qualité de l?air implantées à Alger, à Annaba et bientôt à Oran. Ce sont des outils réseaux de mesure grâce auxquels des procédures visant à réduire ou à supprimer les polluants atmosphériques peuvent être suivies facilement. Ils formulent leurs données automatiquement toutes les 15 minutes. Ces réseaux modestes (3mx3) ont une grande capacité de production et coûtent cher. Un troisième réseau est en cours de réalisation et sera bientôt fonctionnel dans la wilaya d?Oran. C?est un réseau offert par la principauté de Monaco dans le cadre de la coopération. Un quatrième est prévu à Skikda. Le choix de ces villes a été dicté par la densité de la région, les axes routiers et l?industrie. «Les trois réseaux de surveillance continue observent, surveillent et détectent les niveaux de pollution atmosphérique (gaz et poussières) en zones urbaines tels l?oxyde de carbone, le monoxyde de carbone (CO) des véhicules en mauvais état, l?oxyde d?azote P105 (poussières), l?oxyde de soufre (SO2), les hydrocarbures aromatiques dans l?air, l?ozone (qui subit la transformation favorisée par l?ensoleillement), outre les différentes sources de rejet émanant des véhicules, les benzènes qui sont cancérigènes, les usines, chantiers urbains, la combustion des déchets?», déclare M. Boukadoum, responsable du réseau de surveillance de la qualité de l?air d?Alger. «Ces polluants affectent à des degrés divers la santé, la végétation et l?environnement d?une manière générale». «Ces réseaux contiennent des appareils d?une grande précision. Ils mesurent la vitesse et la direction du vent, la température ainsi que l?humidité», ajoute-t-il. Ces réseaux surveillent donc, les pics de pollution et les périodes durant lesquelles les seuils limites sont dépassés. Cependant, ils établissent des prévisions de qualité de l?air en utilisant des modèles de simulation. Au cas où le seuil du danger serait flagrant et les situations critiques, les autorités sont alertées. La population est alors informée des mesures et consignes à suivre pour minimiser les impacts sur la santé. Mais les nouvelles dispositions sur la circulation, applicables depuis le 1er mars , devraient donner de bons résultats non seulement sur la baisse des accidents de la route mais aussi sur l?environnement et la nature.