Opération Hier, peu avant 21h 30 (19h 30 GMT), un attentat à l'explosif a ébranlé la cité industrielle de Dékouaneh, un quartier situé à l'est de la capitale. L?attentat a fait deux morts, deux ressortissants indiens, et huit blessés, selon l'agence officielle libanaise ANI, qui cite des sources sécuritaires. La même source, précise que les dégâts matériels étaient très importants et que «la voiture utilisée dans l'attentat est de marque américaine». Alors que les pompiers luttaient contre les flammes, Walid Joumblatt, l?opposant chrétien accusait ouvertement les services secrets libanais, les désignant comme les principaux responsables de l'attentat. Selon lui, les services secrets sont «responsables par action ou par omission». Car, «les services essayent de semer la terreur en frappant maintenant les régions chrétiennes, mais c'est un plan qui ne réussira pas, car les Libanais ont prouvé qu'ils étaient unis contre les tentatives de les terroriser». La solution, selon Walid Joumblatt, c'est : «Un nouveau pouvoir» qui, selon lui,«est désormais absolument nécessaire» pour prendre les choses en main. «Le pouvoir actuel, qui s'effondre, tente de se défendre par ces moyens terroristes», a-t-il affirmé dans une déclaration télévisée. Lui emboîtant le pas, les Etats-Unis ont fermement condamné l'attentat. «Nous appelons les autorités libanaises à exercer leur responsabilité envers les Libanais en assurant leur sécurité et en identifiant et en traînant en justice les responsables de ces actes», a déclaré le porte-parole adjoint du département d'Etat, Adam Ereli, dans un communiqué. «Les Libanais ont le droit de choisir leur propre avenir politique dans un climat exempt de peur et d'intimidations lors d'une élection prévue pour mai», a estimé Ereli. Il s'agit du troisième attentat à la bombe dans les environs de la capitale libanaise en une semaine. Le 19 mars, une bombe avait explosé dans la banlieue nord de Beyrouth, faisant 11 blessés. Mercredi, trois personnes, dont deux ressortissants indiens, ont été tuées dans un attentat à Kaslik, fleuron touristique et commercial du pays, à 20 km au nord de la capitale libanaise. Entre-temps, la Syrie continue son opération de retrait du Liban. Un convoi de 25 véhicules ? cinq transports de troupes, trois camions d'artillerie et des camions militaires chargés de soldats, d'équipements, de matériel et de munitions ? évacuait des positions situées sur les hauteurs autour de Chtaura et se dirigeaient vers la frontière syrienne.