Violence Un officier de l?armée a été grièvement touché par l?explosion qui a fait d?énormes dégâts matériels. Le ministre de la Défense libanais sortant Elias Murr, pro-syrien, a été blessé ce matin dans un attentat à la voiture piégée perpétré dans la banlieue chrétienne de Beyrouth et qui a fait également deux morts et six blessés, a indiqué la police. Sept personnes, dont M. Murr, ont été hospitalisées, certaines dans un état grave, à la suite de cet attentat, ont indiqué des sources hospitalières. Selon les secours sur place, une personne non identifiée a été tuée. Très puissante, la déflagration, qui s?est produite vers 10h15 (07h15 GMT) près d'Antalias, localité de la banlieue chrétienne de Beyrouth située à une dizaine de kilomètres au nord de la capitale, a été entendue à des kilomètres à la ronde jusqu'au c?ur de la capitale. Gendre du chef de l'Etat, le pro-syrien Emile Lahoud, M. Murr, a été transporté pour recevoir des soins dans un hôpital, mais son «état est bon», a indiqué un responsable de l'hôpital Serhal. Egalement vice-Premier ministre sortant, M. Murr a assumé, à plusieurs reprises, des fonctions gouvernementales. Dans le dernier cabinet formé, en avril 2003, par l'ancien Premier ministre assassiné Rafic Hariri, il avait le portefeuille de l'Intérieur. La chaîne de télévision arabe Al-Jazira a diffusé des images montrant plusieurs personnes couvertes de sang extraites d'une voiture et évacuées sur des civières. A proximité, les deux autres voitures étaient en feu, et d'autres réduites à l'état de carcasses fumantes. Au milieu de décombres noircis, on semblait aussi voir un cadavre. Selon l'agence officielle libanaise ANI, un officier libanais, Elias al-Bayssari, a été grièvement atteint par l'explosion, qui a fait d'énormes dégâts matériels. Depuis l'assassinat de Rafic Hariri, en février, et le départ des troupes syriennes du Liban en avril, deux personnalités ont été assassinées dans des attentats à la voiture piégée : le journaliste franco-libanais d'opposition, Samir Kassir, et l'ancien chef du Parti communiste libanais, Georges Hawi, tous les deux tués en juin.