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«Fatma»
Chant de liberté
Publié dans Info Soir le 29 - 03 - 2005

Monologue Le Théâtre national a abrité, dimanche, à l?occasion de la Journée mondiale du théâtre, la générale de Fatma.
L?action de ce monologue écrit par M?hammed Benguettaf, mis en scène par Sonia et interprété par Nesrine Belhadj, se déroule un 5 juillet, jour symbolique, celui de l?indépendance de l?Algérie, et a comme espace d?action une terrasse d?une habitation collective, lieu aéré et ouvert, se situant au-dessus des mondes et des hommes.
Fatma monte sur la terrasse pour laver son «linge sale». Ici, le «linge sale» signifie les maux, les frustrations et les contradictions de la société algérienne. Puisque, pendant cette journée de labeur, Fatma, fort personnage marquant, d?une grande prestance et qui se meut et évolue dans un jeu scénique souple, fluide et avéré, nous fait vivre des moments de tendresse, de colère, d?espoir et d?amour mêlant les accents et les sentiments. Elle raconte, avec humour et révolte, ce regard de la société sur elle, mais aussi son propre regard sur cette société où logique et contradictions se côtoient et se disputent au quotidien. Elle raconte sa vie, son quotidien et son voisinage dont le comportement et le raisonnement sont à l?image de la société. Fatma aime se trouver sur la terrasse, car elle est seule ; et seule, elle est libre, libre de ses mouvements et de ses déplacements, libre de dire ce qu?elle pense. Elle est souveraine, en fait, n?appartenant qu?au Ciel.
Et sur la terrasse, personne ne vient l?importuner, s?immiscer dans sa solitude et perturber sa sérénité. Elle aime s?y trouver seule, plus près du ciel, pour «respirer à pleins poumons la liberté», cette liberté à laquelle elle a cru, mais qu?elle n?a jamais connue. D?ailleurs elle dit : «J?ai oublié ce qu?est un 5 Juillet, ce qu?est un jour d?indépendance.» Et de dire plus tard : «Il n?y a que moi qui n?ai pas encore eu mon indépendance.» Car Fatma, qui n?a personne en ce monde, seulement sa personne, connaît au quotidien, en tant que femme, injustice, indifférence et ingratitude.
«Fatma est un prétexte pour dire que la femme (même si des amendements ont été apportés au Code de la famille) n?est pas assez indépendante», explique Sonia. Et d?ajouter : «C?est une manière de dénoncer la condition de la femme, une femme battue, divorcée?» A travers les différents personnages que raconte Fatma, apparaît en effet la réalité de la femme algérienne.
Fatma est un personnage substantiel. Il est à la fois riche et varié, cela lui donne de l?épaisseur et de la présence ; cela permet une variation d?interprétations. C?est aussi un personnage fier, car bien que Fatma soit une femme de ménage, elle reste néanmoins fière de l?être et elle assure et assume cela sans regret ni honte. Elle est, par ailleurs, généreuse, indulgente, forte de caractère, libre ; et en dépit du mépris des uns et de l?indifférence des autres, elle n?est pas rancunière. Elle reste bonne et humaine. Fatma se veut une critique de la société algérienne, mais aussi un bilan de plus de quarante années d?indépendance. Elle pose la problématique suivante : sommes-nous libres dans un pays indépendant ? Qui concerne la liberté ? Se limite-t-elle à une frange de la société ou bien se généralise-t-elle à tous ?
A rappeler que ce monodrame a été joué pour la première fois par Sonia, il y a plus d?une dizaine d?années, et a été présenté au public dans une mise en scène de Ziani-Cherif Ayad dans le cadre de l'une des toutes premières troupes théâtrales indépendantes, Masrah El-Kalaâ (théâtre de la citadelle) ayant vu le jour dans le sillage des événements du 8 octobre 1988.


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