Conséquence Les patrons ne sont pas opposés à une hausse des salaires. C?est le seul moyen, selon eux, de relancer la consommation. Lors de la prochaine tripartite, le patronat privé va avaliser l?augmentation du Snmg, si cette démarche est impulsée par le gouvernement. Mohamed-Saïd Naït Abdelaziz, président du Conseil national du patronat algérien (Cnpa) se dit, d?ores et déjà, favorable à une augmentation des salaires. Pour sa part, Habib Yousfi, le président de la Confédération générale des opérateurs économiques algériens (Cgoea) déclare qu?il va soutenir la réévaluation du dinar pour justement améliorer le pouvoir d?achat des citoyens. Le vice-président de la Cgoea, Sid Ali Abdelaoui, préfère parler d?«oxygénation de l?économie» à travers les salaires et la réévaluation du dinar. Ils mettent tous les deux en garde contre une éventuelle dévaluation du dinar qui n?aura que des conséquences négatives sur le pouvoir d?achat qui est déjà dans une situation catastrophique. Interrogé sur le dossier de la dévaluation, le consultant en économie, Mohamed Gharnaout, est du même avis. Pour lui, une dévaluation équivaut à une diminution de la consommation des marchandises du fait de leur cherté. La dévaluation conduirait aussi, selon lui, à une aggravation du chômage et à un retour de l?inflation, synonyme de prix plus élevés. Or aucun gouvernement ne peut prendre le risque de créer le mécontentement des citoyens par des décisions impopulaires comme la dévaluation. Le temps est plutôt à la générosité, notamment avec l?espoir d?une augmentation des salaires. Cette préoccupation est celle de Naït Abdelaziz qui rappelle les effets négatifs de la dévaluation de 1994 qui a conduit à une hausse des prix des produits industriels de 20 %. Cette augmentation s?est tout simplement répercutée sur le consommateur final, qu?il convient, selon lui, de ménager afin de l?inciter à davantage de consommation. Le patronat n?ignore pas qu?il faut, à tout prix, éviter de saper le moral des consommateurs tant les éléments psychologiques entrent en ligne de conduite dans le comportement des citoyens. - Salaire minimum interprofessionel garanti : 8 000 DA Salaire mensuel moyen net en 2001 dans le secteur public économique Cadres : 23 745, 20 DA Maîtrise : 16 338, 48 Exécution : 12 424, 86 Salaire par secteur d?activité Hydrocarbures et services pétroliers : 28 638, 75 DA Industrie : 15 570, 00 DA BTPH : 12 055, 20 DA Services : 18 507, 60 DA Transports : 17 680, 80 DA Commerce :16 118, 40 DA Sources APSI