Initiatives La réponse de Sharon aux exigences de Bush a été un «oui, mais», le Premier ministre s?étant réservé sur la question des grandes colonies. «Je soutiens fermement son initiative courageuse de se retirer de Gaza et d'une partie de la Cisjordanie. Le Premier ministre est prêt à coordonner l'application du plan de retrait avec les Palestiniens. Je demande à la direction palestinienne d'accepter son offre», a déclaré le président américain, George Bush, au cours d'une conférence de presse avec le Premier ministre israélien Ariel Sharon, tenue dans la soirée d?hier. Un soutien que le président Bush a conditionné par sa recommandation à l?adresse de son hôte de geler le développement des colonies en Cisjordanie, dans le souci «de ne pas voir Israël prendre des initiatives qui contredisent ses obligations à l'égard de la Feuille de route et portent atteinte au statut final des négociations», a-t-il dit. «Israël doit démanteler les implantations illégales et respecter ses obligations à l'égard de la Feuille de route en ce qui concerne les colonies en Cisjordanie», a-t-il exigé. La réponse de Sharon a été un «oui, mais», s?étant réservé sur la question des grandes colonies. «Je respecterai mon engagement de démanteler les implantations et colonies illégales. Israël respectera également toutes ses obligations à l'égard de la Feuille de route», non sans rappeler, en effet, que «la position israélienne est que les grands centres de population israéliens resteront aux mains d'Israël dans le cadre de tout accord sur le statut final, avec toutes les conséquences que cela implique», a-t-il souligné. George Bush a toutefois tenu à tempérer ses «divergences» avec le Premier ministre israélien en ayant réaffirmé qu'il était «irréaliste» d'envisager un retour aux frontières de 1949 pour l'Etat d'Israël, ce qui voudrait dire une évacuation des grandes colonies de Cisjordanie. Ce qui, du côté palestinien, a été mal reçu ayant reproché à Bush de «légitimer» la colonisation juive en Cisjordanie, tout en se félicitant de son avertissement sur le développement des grandes colonies. Autre point de convergence entre Bush et Sharon, exprimé hier, leur injonction à l?adresse du président Mahmoud Abbas pour qu'il mette fin aux attaques contre des objectifs israéliens et qu?il procède au démantèlement des groupes armés palestiniens. Ariel Sharon a ainsi d?autant plus trouvé matière à réitérer ses menaces ayant déclaré : «S'il n'y a pas d'arrêt total (des attaques), nous ne participerons pas aux discussions sur la Feuille de route.»