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Au coin de la cheminée
Le fils de l?orage et de la neige (1re partie)
Publié dans Info Soir le 02 - 09 - 2003

Il était une fois, dans les monts de l?Aurès en Algérie, un village si haut perché qu?il fut choisi par l?orage et la neige comme repaire.
Un jour, après un long voyage, ils ramenèrent, dans un cocon de neige, un bébé à moitié gelé. Ils l?entourèrent de leur froide affection et pour qu?il puisse les suivre dans leurs pérégrinations, ils le transformèrent en oiseau.
Quand l?enfant devint adolescent, il se révolta et exigea de ses parents adoptifs de revenir près des hommes, ses semblables.
La neige lui proposa un marché :
«Tu ne redeviendras homme que la nuit et l?être humain qui réussira à t?apercevoir sous cette forme sera, pour toi, perdu à jamais !»
L?orage plus jaloux reprit :
«Mon souffle te précédera et t?accompagnera dès que tu prendras forme humaine !»
Le prince-oiseau s?accommoda de ces conditions et voyagea ainsi longtemps et partout dans le monde. Une nuit, pourtant, il décida de retourner chez ses parents dans le village haut perché des monts de l?Aurès.
En cours de route, il eut faim, il se transforma alors en mendiant, s?emmitoufla et alla demander «la part de l?hôte».
L?hospitalité est de rigueur en Algérie, et lorsqu?un voyageur se présente dans une demeure, il est du devoir du maître de maison de l?héberger et de le nourrir pendant au moins trois jours, cette durée est désignée sous l?expression «invitation du Prophète».
Le mendiant frappa donc à la porte d?une maisonnette où vivaient un pauvre potier et ses cinq filles. L?orage jaloux, qui s?attachait toujours à ses pas, faisait rage et le jeune homme avait beau crier :
«Bonnes gens, offrande pour l?hôte de Dieu !» Personne ne voulait braver cette tempête et sortir, même pour faire une bonne action !
Seule, Tassadit, la plus jeune des filles du potier, alla ouvrir la porte et dit au mendiant emmitouflé : «Tiens, petit père, une bonne galette toute chaude !»
Le mendiant entrevit, à travers le turban qui lui masquait la face, une jeune fille si fine et si jolie qu?elle le fit penser à une gazelle : son visage à l?ovale parfait, aussi éclatant que la lune qui éclairait ses longues nuits de solitude, était encadré d?une épaisse chevelure plus noire que l?obscurité qu?il hantait ; d?immenses yeux en amande lui souriaient, il sentit tout son être se réchauffer et c?était, pour lui, une sensation inconnue.
Alors, il ne prit pas simplement la galette, mais aussi la petite main qui la tenait et, n?écoutant que son c?ur qui s?éveillait, il s?éleva dans les airs emportant sous son aile la jeune fille affolée.
Jamais il n?avait rien ressenti d?aussi doux et d?aussi chaud que ce corps de jeune fille qui, pourtant, grelottait de froid et de peur.
En un instant, le prince-oiseau arriva au royaume de ses parents adoptifs et déposa délicatement Tassadit dans le palais. L?orage, qui l?y avait déjà précédé, avec fracas, avait éteint toutes les lumières.
De peur et de froid, la jeune fille sanglotait dans le noir. Ses larmes coulaient sur la main de son ravisseur et le transportaient dans un univers de chaleur et de douceur qu?il ne connaissait pas, habitué qu?il était, depuis son plus jeune âge, à l?affection glaciale de la neige et de l?orage.
Il invita la jeune fille à s?asseoir et, dans l?obscurité la plus complète, lui parla en ces termes : «Ne pleure pas, écoute-moi, je ne te veux pas de mal, je vis seul dans ce palais, mes parents, l?orage et la neige, courent sans cesse le monde !», avoua le jeune homme désemparé. «Mais qui es-tu, toi, homme ou oiseau ?», demanda Tassadit entre deux sanglots. «Les deux à la fois» soupira le jeune homme puis il reprit :
«On m?appelle le fils de l?orage. Mes parents adoptifs disent qu?ils m?ont découvert un soir à moitié gelé de froid et pour que je puisse les suivre aisément dans leur course, ils me transformèrent en oiseau. Je ne peux reprendre forme humaine que la nuit, mais nul ne doit me voir au risque de te perdre à jamais !»
La voix du jeune homme était si triste que malgré la pénombre, Tassadit ressentit le désespoir qui mouillait chacun des mots qu?il balbutiait. Elle devinait que cet inconnu avait des sanglots dans la gorge et des pleurs gelés dans le c?ur. Elle eut envie de consoler cette âme en peine et prit la main du jeune homme dans les siennes et la serra. A ce contact, cette main, qui était comme glacée, se réchauffa et un sentiment de bonheur s?insinua dans le c?ur du prince- oiseau.
«Veux-tu rester avec moi dans ce château et devenir ma femme ? La femme d?un homme que tu ne verras, peut-être, jamais dans la clarté du jour !» demanda le fils de l?orage. Puis d?une voix plus forte il reprit :
«Je voudrais que tu fasses le serment de ne jamais chercher à me voir avant que je ne sois libéré du mauvais sort que l?on m?a jeté !». (à suivre...)


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