Résumé de la 1re partie Le père d?Augustin, Patricius, est un petit propriétaire foncier ; il est païen. Sa mère, Monique, elle, est chrétienne. Monique va se montrer patiente avec lui et avec sa belle-mère, une femme autoritaire qui cherche à la dominer. La jeune femme a pris l?habitude de se rendre dans les églises et les cimetières pour prier : sa belle-mère va l?accuser d?entretenir des relations coupables et l?accusation, propagée par les domestiques de la maison, va parvenir aux oreilles de Patricius. Il n?en croit pas ses oreilles, mais sa mère en fait tant qu?il en vient à soupçonner la douce Monique d?adultère. Pourquoi laisserait-elle si souvent son foyer, et pour de longues heures, si ce n?est pour rejoindre un amant ? Il l?espionne et découvre qu?elle sort pour prier. Il va punir les domestiques et gronder sévèrement sa mère, qui va finalement laisser tranquille sa bru. La piété et la douceur de Monique vont le pousser, quelque temps après, à se convertir au christianisme. Mais revenons à Augustin et aux premières années de sa vie? Patricius, le père d?Augustin, vivait du produit de ses terres et il pouvait destiner ses fils à la vie de propriétaire foncier. Mais l?homme est plus ambitieux : il veut leur donner de l?instruction, les préparer à des professions plus valorisantes et surtout plus lucratives d?administrateurs, de magistrats ou d?enseignants. On retrouve là ce caractère de Berbère, d?Algérien qui, n?ayant pas eu la possibilité de faire des études, se saigne aux quatre veines pour permettre à ses enfants d?en faire ! Il est donc décidé que le petit Augustin fera des études. Il va commencer, comme on disait alors, par apprendre les lettres, c?est-à-dire s?initier à l?écriture et à la lecture. Pour cela, il n?a pas besoin d?aller loin, Tagaste suffit largement. La rétribution exigée par les maîtres devait être élevée, puisque ce sera une charge pour Patricius. Et encore, si le jeune garçon se plaisait, à cette première école ! Il trouve, au contraire, que l?enseignement qu?on lui donne est bien inutile ! Evoquant cette première période de sa formation, il s?écrie, dans Les Confessions : «ô Dieu, mon Dieu ! Que de misères j?y endurai, comme on se jouait de moi, vu que l?on me proposait, comme droite vie, pour le garçon que j?étais, d?obéir aux mentors afin de fleurir en ce siècle et d?exceller ès arts bavards qui procurent honneur humain et fausse richesse !»Ici, c?est le chrétien qui parle de la vanité des études tournées uniquement vers le gain ou les vaines glorioles du monde : ce qui rebutait l?enfant, c?étaient surtout les méthodes pédagogiques employées, méthodes alors basées sur la seule mémorisation et les châtiments corporels. «On me mit alors à l?école pour apprendre les lettres. A quoi elles servent, pauvre de moi, je l?ignorais et néanmoins, je traînais à apprendre, on me battait. Les grandes personnes prônaient cela : des tas de gens qui, devant nous, menèrent cette vie, avaient frayé les voies où l?on nous forçait de passer, multipliant aux fils d?Adam labeur et douleur.» (à suivre...)