Particularité Le plus frappant pour celui qui visite pour la première fois cette ville, est incontestablement le nombre de motos et de vélos qui y circulent. Les rues de Biskra ne désemplissent pas de «puches», de CMJ, de bicyclettes? Les motos demeurent de loin plus nombreuses et plus utilisées que les voitures, d?ailleurs. Selon divers témoignages, la plupart des déplacements en ville sont effectués à l?aide de ce moyen de locomotion. «La moto est le sport local par excellence ici, tout le monde le pratique», affirme Kheïreddine. Pour ce jeune, âgé d?une vingtaine d?années, se passer de la moto est «inimaginable». «On a grandi avec, on ne peut franchement pas s?en passer», avoue-t-il. Quel que soit leur âge, les Biskris utilisent presque automatiquement la moto ou le vélo quand il s?agit de se déplacer. Il est très fréquent d?ailleurs de voir des personnes âgées bien installées sur des CMJ ou encore des bambins tenir le guidon de vélos souvent trop grands pour eux. «Mais leurs parents ne s?inquiètent pas pour eux car ils savent qu?ils sont rodés pour faire le tour du monde», plaisante Kheïreddine, avant de monter sur sa vieille «puche». Comment expliquer un tel engouement pour la moto et la bicyclette dans une ville du pays qui, a priori, ne diffère pas des autres ? La plupart des habitants répondent à cette interrogation en soulignant que la passion se transmet de père en fils. Toutefois, il se trouve que la topographie de la ville est pour beaucoup dans ce phénomène : bien plate, sans montées ni descentes, Biskra est toute indiquée, en effet, pour les déplacements à vélo ou à moto. Conséquence directe de cet engouement : les magasins de réparation de mobylettes et autres bicyclettes ont poussé comme des champignons aux quatre coins de la ville. «C?est une activité très rentable, on répare jusqu?à quinze vélos et motos par jour», affirme Mohammed, propriétaire d?un de ces magasins sis à quelques encablures du siège de la wilaya.