Quel rapport y a-t-il entre les mots et le mois de Ramadhan ? Cette question mérite d'être posée au vu du nombre, pour le moins étonnant, de motos qui sillonnent les rues de la capitale dès la tombée de la nuit. Beaucoup de jeunes et parfois des enfants ne semblent attendre que le moment de la rupture du jeûne pour enfourcher leurs motos et rouler sans destination précise durant toutes les soirées du mois sacré. Ce phénomène n'a pas été sans conséquences négatives, puisque de nombreux accidents impliquant des motocyclistes se sont produits durant le mois de Ramadhan. Ces accidents sont d'autant plus graves que pratiquement aucun des motocyclistes, qui peuplent les rues de la capitale, ne porte de casque ni aucun accessoire assurant un minimum de sécurité. Outre les accidents et autres accrochages causés par ces motocyclistes, la pollution sonore notamment et un autre problème inhérent au phénomène des balades nocturnes à deux roues. Il est inutile de rappeler à ce sujet que la plupart de ces engins souffrent d'un cruel manque de maintenance, ce qui fait d'eux les parfaits ingrédients d'une ville bruyante et polluée. A côté des motocyclistes, les conducteurs de bicyclettes sont presque aussi nombreux à circuler le soir dans les rues de la ville, le bruit et la pollution en moins. Mais ils enregistrent, selon toute vraisemblance, un nombre d'accidents presque aussi élevé que les motos.