Le traité d?Ottawa, du nom de la capitale qui a abrité la signature du traité le 3 décembre 1997, interdit l?emploi, le stockage, la production et le transfert des mines antipersonnel et leur destruction. En 2005, 144 Etats avaient ratifié cette convention dont l?Algérie. La convention insiste sur la prise en charge des victimes pour remédier aux souffrances provoquées par les MAP. «Plus qu?interdire une arme, la Convention d?Ottawa cherche à répondre de manière cohérente et effective au coût humain des mines antipersonnel : elle oblige les Etats à fournir une assistance aux victimes de mines, à dépolluer toutes les zones minées et à sensibiliser les populations civiles aux dangers des mines», selon les notes de présentation du chef de mission du Comité international de la Croix-Rouge (Cicr), Olivier Durr. Les Etats ont, pour la première fois, accepté d?interdire complètement la mine antipersonnel, une arme qui était stockée et utilisée. La convention est basée sur deux points stratégiques : les parties à un conflit doivent distinguer les civils des combattants et l?interdiction de l?utilisation d?armes de nature à causer des souffrances excessives. La Convention d?Ottawa exige, dans son article 6 ? alinéa 3, des Etats parties de fournir aux victimes de cette arme, une assistance totale (les soins, la réadaptation et la réintégration sociale et économique) et ce par le biais des ONG, du Cicr, les sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge ou sur une base bilatérale. «La Convention d?Ottawa, conclue à Oslo le 18 septembre 1997, a trouvé son prolongement avec l?adoption du plan d?action de Nairobi 2005-2009 qui s?articule autour de la nécessité de faire cesser les souffrances causées par les mines antipersonnel moyennant un attachement sans aucune réserve à la promotion et à l?application de toutes les dispositions de la convention», a mentionné Djamal Ould Abbas.