Protection Si, chez les Egyptiens, la magie aidait le mort à affronter les obstacles de l?au-delà et à se jouer des dieux, elle faisait aussi intervenir les morts pour défendre les intérêts des vivants sur cette terre. On croyait, en effet, que les morts, ou du moins certains morts, parvenus à l?au-delà et exerçant leur influence sur les dieux, pouvaient pousser ceux-ci à les aider. C?est ainsi qu?on écrivait les demandes sur des poteries et qu?on les déposait sur les tombes. Les mêmes demandes étaient parfois rédigées sur papyrus et déposées au même endroit. On croyait aussi qu?on pouvait s?imprégner magiquement de la puissance des dieux. Il suffisait de choisir la divinité que l?on voulait faire intervenir, de recouvrir sa statue de formules et de verser dessus de l?eau : en buvant cette eau, on faisait siens tous les pouvoirs du dieu. Cette eau pouvait aussi protéger contre les dangers comme les morsures de serpents ou les piqûres de scorpions. La même eau était censée assurer une protection contre les démons et les dieux malfaisants. On croyait aussi à la force de l?image ; les êtres ou les dieux représentés sur les amulettes avaient aussi cette force de protection : les vivants, mais aussi les morts en portaient, confectionnées par les prêtres. Les Egyptiens avaient particulièrement peur des revenants, les morts condamnés à errer un long temps sur terre avant la destruction de leur âme. Ils tournaient autour des vivants, guettant le moment propice de leur faire du mal. Il suffisait d?un moment d?inattention pour qu?ils interviennent. Ils pouvaient même s?emparer des nourrissons endormis dans leurs berceaux. Il fallait donc être tout le temps sur ses gardes et surtout s?entourer de précautions magiques, comme les amulettes ou les formules magiques que l?on récitait tout le temps. Ces formules apprises des prêtres combinaient des sons étranges ou des mots étrangers à la langue égyptienne.