Défi Le Sud algérien, avec ses merveilleux sites historiques et naturels, a bravé la situation politique et sécuritaire qui a caractérisé l?Algérie durant plus de dix ans. «Vous n?allez pas me croire si je vous dis que durant les années 1995-1996, mon agence touristique a reçu des demandes de la part de touristes allemands qui voulaient se rendre au Sahara et quand je leur avais expliqué que la situation sécuritaire est très perturbée en Algérie, l?un d?eux m?a répondu : ??votre désert vaut la peine et mourir au Hoggar éternel est un honneur pour moi !?? Ces propos m?ont profondément touché et j?ai constaté à quel point nous ignorions nos potentialités touristiques», dit un opérateur touristique. Le désert algérien attire chaque année de plus en plus de voyageurs avides de grands espaces vierges et calmes. Mais après l?enlèvement et la séquestration de touristes dans le sud du pays, est-il raisonnable ou même envisageable de s?y rendre ? En tout cas, les tour-opérateurs ont tranché : ils présentent tous l?Algérie dans leurs nouveaux catalogues pour l?été 2005. Mais il faut reconnaître que l?Algérie fait toujours peur aux étrangers, aux touristes plus particulièrement. Les habitants du Sud, recelant les plus beaux paysages d?Algérie, déplorent de ne plus voir de touristes alors que, disaient-ils, «chez nous, pas de problèmes». En 2004, les tour-opérateurs sont revenus et les touristes aussi, le ministre du Tourisme a indiqué, lors d?une conférence de presse, il y a quelques jours, qu?une dizaine de milliers de touristes allemands, suisses, et belges ont visité le Grand Sud. D?après quelques professionnels dans le domaine du tourisme, les affaires reprennent à Tamanrasset surtout. «Les opérateurs français, suisses et allemands continuent de programmer cette destination et l?on s?attend, cette année, à l?a venue de plus de 12 000 touristes», dit un opérateur du Sud.