Les vertiges et dangers de la célébrité sont disséqués au Festival de Cannes, avec la présentation en compétition de Last Days, inspiré à Gus Van Sant par le suicide de Kurt Cobain, et Where the truth lies, du Canadien Atom Egoyan, où deux superstars du comique voient leur vie brisée par une affaire de m?urs. Last Days raconte les derniers jours d'une star du rock, Blake, recluse dans une maison blottie en pleine nature et submergée par un sentiment d'isolement croissant. Le film est dédié à la mémoire de Kurt Cobain, le chanteur de Nirvana, qui s'était suicidé en 1994 après avoir connu des moments d'intense dépression dus pour une part au fait qu'il ne supportait pas la célébrité internationale acquise grâce à l'album culte Nevermind (1991). Pour autant, Last Days est une pure fiction, même s'il est parsemé d'éléments réels de la fin de vie de Cobain, à qui Michael Pitt, l'interprète de Blake, fait beaucoup penser physiquement. Dans Where the truth lies, le réalisateur canadien Atom Egoyan raconte l'histoire de deux superstars du show-business des années cinquante (Kevin Bacon et Colin Firth) qui, une fois le spectacle terminé, mesurent leur toute-puissance en se lançant dans une quête effrénée du plaisir sexuel. Mais la découverte du corps d'une femme de chambre dénudée dans la suite des comédiens précipite la rupture du duo. On retrouve dans Where the truth lies des thèmes comme : manipulations, ambivalence des personnages, influence des médias sur les vies privées. Le Canadien a expliqué avoir voulu «dénoncer une société basée sur le pouvoir énorme des médias, une société qui a constamment les yeux rivés sur elle-même».