Partenariat Deux protocoles d?accord ont été signés entre les deux ministres de la Justice. Le garde des Sceaux français, ministre de la Justice, Dominique Perben, en visite de deux jours dans notre pays, a animé, hier soir, une conférence de presse à la résidence de l?ambassade de France à El-Biar, au cours de laquelle il a fait le point sur les discussions qu?il a eues avec son homologue, Tayeb Belaïz. Ainsi, a-t-il annoncé la signature de deux protocoles d?accord, «l?un lié à la formation et l?autre aux échanges entre juridictions». Plus explicite, Dominique Perben fera savoir qu?il a été convenu d?un «certain nombre de modalités d?échanges de formation au bénéfice aussi bien des cadres algériens que des futurs magistrats français». Dans ce sens, le ministre français de la Justice a révélé qu?un accord a été conclu entre l?Ecole supérieure de la magistrature et l?Ecole française des magistrats pour permettre à de futurs magistrats français de venir faire des stages dans les juridictions nationales. S?agissant du protocole d?accord relatif aux échanges entre juridictions, Dominique Perben a indiqué qu?il constitue un moyen pour les deux juridictions de mieux se connaître et, par conséquent, de faciliter la coopération judiciaire entre les deux pays. Sur un autre plan, le garde des Sceaux français a affirmé que sa visite en Algérie est une occasion de promouvoir le droit écrit à travers le monde. Car il est «un élément de la croissance économique, un élément constitutif de la sécurité des échanges économiques». Répondant aux questions de la presse nationale et étrangère, Dominique Perben s?est montré très diplomate, évitant de trop s?étaler sur les sujets qui «fâchent» Alger et Paris. Ainsi s?est-il contenté de rappeler les propos tenus, la semaine dernière, par le secrétaire d?Etat français aux Affaires étrangères, Renaud Muselier, lors de sa visite à Alger en réaction aux déclarations du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, sur les massacres du 8 mai 1945. «Le devoir de mémoire s?impose à tous», a souligné Perben, ajoutant que la démarche «doit se faire dans la liberté des uns et des autres et en commun avec l?aide des historiens». A une question relative à la coopération entre la justice française et algérienne dans l?enquête sur l?affaire Khalifa, le ministre français de la Justice a fait remarquer que les procédures normales de demande d?informations «sont formalisées et obtiennent des réponses» et qu?il n?est pas dans ses prérogatives d?intervenir dans le processus. Il y a lieu de signaler que la visite de Dominique Perben prendra fin aujourd?hui avec un déplacement à la Cour de Blida.