Contraste Hormis le MRN de Abdallah Djaballah, les formations représentées à l?APN s?estiment non concernées par le discours de son président. Même l?APS ne s?est pas privée de recueillir les avis défavorables des partis en commençant par le RND, dont le chef du groupe parlementaire, Miloud Chorfi, «rejette les propos du président de l?APN sur la situation dans le pays», car elle «doit rester en dehors des conflits partisans». Il est vrai que Karim Younès s?en est donné à c?ur joie dans un discours contre le président de la République et le chef du gouvernement. Le premier est accusé implicitement de constituer un danger pour la République et la démocratie alors que le second est épinglé pour son retard dans l?accomplissement des réformes. Il a fallu attendre l?intervention de Abdelkader Bensalah, président du Sénat, pour que l?action des deux hommes soit évoquée avec éloges. Pourtant, Bensalah, lui-même, n?a pas jugé utile de s?adonner à ce genre d?exercice lors de l?université d?été du RND, tenue récemment à Oran. Prenant acte de ces discordances, le chef du groupe parlementaire du MSP, Abderrezak Mokri, stigmatise «l?existence de tensions extrêmement graves» dans les institutions de la République tout en précisant que son groupe n?est pas concerné par ces luttes. Les positions du PT et du MRN sont plus modérées. Le président du groupe parlementaire du PT, Karim Rebah, admet la nécessité d?un débat sur les questions soulevées par Karim Younès comme l?éducation, les épidémies et les réformes économiques tout en désapprouvant certaines questions contenues dans le discours. Le soutien du MRN est plus franc et le président de son groupe parlementaire, Abdelghafour Saâdi, reconnaît à Karim Younès le mérite d?avoir «évoqué les différentes prérogatives de l'Assemblée ainsi que son autorité législative sur la scène nationale». D?autres députés du parti vont plus loin en soulignant qu?ils soutiennent entièrement l?orientation prise par le discours du président de l?APN.