Le FLN devait tenir ce matin à midi une réunion du comité de coordination pour évaluer la situation politique après le remaniement gouvernemental. Le vice-président de l?APN, Mohamed Zidouk, a qualifié la décision du président de la République de véritable «hogra». Il avoue qu?une certaine inquiétude commence à gagner sérieusement le parti. Le chef du groupe parlementaire du FLN, Abbas Mekhalif, n?a pas pu s?exprimer sur la question, car il était occupé à la préparation de la réunion de coordination de son parti. Le chef de cabinet de Ali Benflis, Abderrezak Dahdouh, n?a pas voulu donner son point de vue sur la question, préférant dire qu?un communiqué va sanctionner la réunion pour expliquer la position du parti. Le porte-parole du parti, seul habilité à parler au nom du parti, selon Dahdouh, était, quant à lui, injoignable pendant la matinée. Au RND, on se dit respectueux de la décision souveraine du président de la République. Le vice-président du groupe parlementaire du RND, Benyacoub, reconnaît que l?action parlementaire devra être entachée de moins de tension, si les ministres et les députés sont du même bord politique. Même si on est en période de coalition. Le porte-parole du RND, Miloud Chorfi, contacté par téléphone, a dit qu?il n?était pas encore prêt à faire une déclaration à ce sujet. Abdallah Djamel d?El-Islah considère que ce remaniement est la conséquence du conflit interne au FLN opposant les pro-Benflis et les pro-Bouteflika : «Il était attendu, on savait que le gouvernement était dans l?impasse, on assiste à quelque chose de grave, des querelles de personnes ont conduit à cette crise.» Ce membre d?El-Islah n?exclut pas la dissolution du Parlement dans les prochains jours, car, selon lui, tout peut arriver avec ce régime.