Un nouveau phénomène commence à gagner du terrain depuis quelques années. Il s?agit d?adolescents, venus surtout des wilayas du Sud, qui vendent du café et du thé aux passagers dans les stations principales de bus et à la gare d?Alger. Une cafetière ou une théière attachée à un brasier allumé avec des morceaux de bois ou du charbon, un couffin dans lequel se trouvent des verres, des cuillères et du sucre. C?est ce que portent ces jeunes «garçons» qui sillonnent, tout au long de la journée, les endroits publics, en criant : «Café, thé original du Sahara ! qui en demande ??» Cette scène rappelle, pour beaucoup de nostalgiques, les années du colonialisme où le meddah et le berrah faisaient partie du décor quotidien des villes algériennes. «Mais aujourd?hui, ce sont la misère et le chômage qui poussent ces jeunes à exercer ce métier», explique un sexagénaire.