Paradoxe Les motocyclistes semblent échapper à la vigilance des services de l?ordre chargés de l?application des nouvelles dispositions du Code de la route, pourtant inflexibles avec les automobilistes. A Sétif, les nouvelles dispositions du Code de la route ? en application depuis le 1er mars ? qui ont contraint plus d?un chauffard à tempérer ses «ardeurs», ne sont pas encore appliquées aux motos qui ont repris, depuis la réapparition du beau temps, leur vrombissement dans les rues et les cités de la ville. L?absence systématique du casque théoriquement obligatoire, les nuisances sonores provoquées par leurs engins, surtout de nuit, la façon extrêmement dangereuse avec laquelle ces jeunes cascadeurs des temps modernes cabrent leurs motos à des vitesses grand V ou encore leurs slaloms entre les voitures ne semblent pas déranger outre mesure les agents de l?ordre public. A la lumière de tout cela, nous sommes portés à croire que les jeunes motocyclistes sont, d?une certaine façon, encouragés par l?inexplicable indifférence des agents affectés à la circulation automobile. Les services de police chargés de la voie publique, qui ne peuvent évidemment pas ignorer cet état de fait, ont, certes, évoqué une campagne destinée à mettre le holà à ce nouveau fléau. Il s?agit, malheureusement, là, d?une action dont les citoyens de la capitale des Hauts-Plateaux ne voient pas le début, les «fous» des deux-roues continuant de pétarader tout leur soûl. En attendant que les autorités réagissent, les piétons sont obligés de s?écarter au passage des lourdes machines rugissantes, et les automobilistes contraints de donner des coups de volant pour éviter des engins qui surgissent de partout et de nulle part. Les accidents de la circulation enregistrés durant les premiers mois de l?année en cours dans la wilaya de Sétif, sont pourtant dus, pour une part importante, aux deux-roues (motocyclettes, scooters...) ; ce sont les services de la Protection civile qui l?affirment. Pour l?heure, le carrousel infernal ne semble incommoder que les piétons, les automobilistes et les citadins (surtout les plus âgés) dérangés dans leur sommeil.