Une nouvelle batterie de textes est fin prête en faveur de cette tranche vulnérable, exploitée, marginalisée et soumise à tous les abus. Au menu, de nombreux changements qui devront intervenir prochainement et qui concernent particulièrement les enfants en danger moral et les délinquants. Désormais, des poursuites et des enquêtes sont prévues pour les enfants âgés de 10 à 18 ans ayant commis un délit alors que ceux âgés de moins de 10 ans ne peuvent plus faire l'objet de poursuites judiciaires. Grâce à la nouvelle loi, ils peuvent bénéficier de mesures préventives. Pour les «délinquants» âgés entre 10 et 13 ans, il sera recommandé d?appliquer des mesures d?éducation sans recourir à la privation de la liberté, ceux âgés de 13 à 18 ans devront faire également l?objet de mesures préventives. Cependant, à titre exceptionnel, ils peuvent être condamnés à des peines de prison. Dans le même cadre, un «médiateur» social devra intervenir entre le mineur qui a commis un acte délictueux et sa victime pour résoudre le différend avant sa présentation devant la justice. Le nouveau texte stipule également que les parents qui encourageront la mendicité de leur progéniture seront passibles de poursuites judiciaires. Les familles, qui font travailler leurs enfants sous prétexte de pauvreté, devront, quant à elles, recevoir des aides régulières. Par ailleurs, une nouvelle instance nationale pour la sauvegarde de l'enfance représentée dans les 48 wilayas du pays sera prochainement installée. Sa tâche : intervenir, à travers ses antennes, en collaboration avec la justice pour prendre en charge les enfants dont les droits ont été violés. Il s?agit plutôt d?impliquer les citoyens et de les sensibiliser pour qu?ils dénoncent les cas d?abus ou de maltraitance dont ils sont témoins. «Ce projet tend à consacrer une prise en charge et une protection permanentes de l'enfant conformément aux conventions internationales signées par l'Algérie, à mettre en place des mécanismes de protection judiciaire pour l'enfant coupable, à réhabiliter les centres pour enfants et à proclamer une journée nationale de l'enfant», a souligné à l?occasion M. Belaïz, ministre de la Justice, garde de Sceaux. Il ajoutera que ce texte s'inscrit dans le cadre des réformes en cours dans le secteur et il vise à assurer la prise en charge de l'enfant jusqu'à l'âge de 18 ans aux plans social, économique et juridique.