La Cinémathèque algérienne a organisé, mercredi, un hommage à Momo, figure incontournable du cinéma algérien, à travers une lecture de textes, des poèmes, écrits par ce dernier et lus par le comédien H?med Ben Aïssa. Lus avec beaucoup d?émotion, ils racontent Momo et sa relation, intime, avec La Casbah qui l?a vu naître en 1918. Alger l?insolite, Casbah, je vous ai compris ou encore Restitution, tous parlent de La Casbah, de sa beauté et de ses secrets, ses contes, ses légendes et ses réalités. Aziz Degga, un compagnon de Momo, a tenu à raconter au public des anecdotes, des moments insolites qu?il a connus avec lui. Pour les rendre attrayants, Aziz Degga n?a pas hésité à imiter la voix de Momo. Son fils, Mansour, muni de sa mandoline a animé un récital musical, avant de finir sur la projection d?un moyen-métrage, Les plongeurs du désert, dans lequel apparaît Momo. L?après-midi à laquelle la famille de Momo a pris part était forte en émotion et empreinte de souvenirs. Le public a été convié à l?exposition photos de Momo ainsi que ses habits préservés tel un patrimoine. A souligner que durant une semaine, la cinémathèque projettera des films dans lesquels a joué Momo. Qui ne connaît pas Momo, figure charismatique d?El-Bahdja, celui qui, jouait dans le film de Mohamed Zinet Tahia ya Didou (1971). Momo parle, articule en savourant le mot, le verbe, ce signe distinctif qui fait l?homme. Ce don de la parole est synonyme de talent chez Momo. Il en use et abuse, philosophant, irritant (forcément), jetant les mots aux autres, avec fougue et conviction. Il était poète. Evoquer Momo, disparu en 1977, c?est d?emblée évoquer une stature d?homme de cinéma, un personnage qui a conféré au cinéma un genre. Aujourd?hui, se souvenir de lui, c?est rendre hommage non seulement à l?homme qu?il était, mais aussi au cinéma algérien.