Evénement Ces relaxations, qui ont eu lieu ce jeudi, entrent dans le cadre d?un engagement pris par Israël de libérer au total 900 prisonniers. «La libération de 405 prisonniers a commencé dans les prisons gérées par l'administration pénitentiaire, ainsi que dans les camps de détention de l'armée», a précisé la porte-parole de l?armée, Orit Stetzer. Dimanche, le gouvernement du Premier ministre Ariel Sharon a approuvé la libération de quelque 400 détenus palestiniens, dont aucun n'a été impliqué dans des attentats ou attaques ayant causé mort d'homme. «Israël a des critiques très dures contre l'Autorité palestinienne pour tout ce qui concerne l'application des arrangements prévus lors du sommet de Charm el-Cheikh, mais nous devons renforcer les éléments modérés au sein de l'Autorité palestinienne et respecter nos engagements», a alors dit M. Sharon. Le Premier ministre israélien s'était engagé, le 8 février, lors d'un sommet avec le dirigeant palestinien Mahmoud Abbas à Charm el-Cheikh en Egypte, à relâcher 900 prisonniers palestiniens sur un total de quelque 7 000. Un premier contingent de 500 détenus a été relâché le 21 février, les autres libérations avaient ensuite été gelées à la suite d'un attentat-suicide à Tel-Aviv commis par un kamikaze du groupe radical palestinien Jihad islamique le 25 février, qui avait fait, outre son auteur, cinq morts. La Cour suprême a rejeté, hier, des appels présentés par plusieurs organisations d'extrême droite contre la libération de ce nouveau contingent de détenus palestiniens. Ces nouvelles libérations ont été présentées par la radio militaire israélienne comme un geste destiné à renforcer la position de M. Abbas et «à faire plaisir aux Américains» qui pressent également Israël de soutenir le dirigeant palestinien. Le président de la Commission de la défense et des affaires étrangères du Parlement, Youval Steinitz, a, en revanche, dénoncé ces libérations. «Nous nageons dans l'absurde, les Palestiniens préparent des attentats-suicide et nous libérons des détenus», a déploré M. Steinitz à la radio. Il faisait allusion à l'annonce d'hier par la police de l'arrestation de cinq Palestiniens du Jihad islamique impliqués, selon elle, dans un projet de double attentat-suicide à Jérusalem. De son côté, le mouvement de la résistance palestinien le Jihad islamique a appelé, hier, les autorités palestiniennes à revoir la trêve avec Israël en raison de la violation du cessez-le- feu par Tel-Aviv. «Tous les groupes armés palestiniens doivent être conscients et savoir qu'ils ne peuvent pas compter sur cette trêve», a déclaré à la presse un porte-parole du Jihad islamique, Khadder Adnan.