Résumé de la 21e partie Si les analyses d?ADN avaient pu être aussi bien maîtrisées qu?aujourd?hui, les traces de sperme retrouvées auraient pu établir avec certitude l?innocence ou la culpabilité de DeSalvo DeSalvo était fortement attaché à sa mère, même s'il trouvait qu'elle ne s'était guère occupée de lui et qu'elle n'avait pas su le protéger des violences paternelles. DeSalvo a grandi en devenant totalement obsédé par le sexe. Il subissait des pulsions sexuelles parfois incontrôlables, qui le poussaient à faire l'amour à sa femme cinq fois par jour, mais aussi à violer plusieurs femmes en quelques heures. DeSalvo était obsédé par les femmes, qu'elles soient jeunes ou âgées, jolies ou non. Que ce soit comme «Mesureur», «Homme en vert» ou «Etrangleur», DeSalvo s'introduisait chez sa victime avec l'intention d'avoir un contact sexuel avec elle. DeSalvo a répété ne pas comprendre pourquoi il avait commis ces meurtres. Il en rejetait tour à tour la responsabilité sur son épouse, sur son éducation, sur sa sexualité débordante, sur la société, parfois même sur lui. Il disait souvent qu'il était passé aux aveux dans l'espoir de comprendre ses pulsions et de les guérir. La série de meurtres de l'Etrangleur commença peu après sa sortie de prison. A cette époque, son épouse se refusait à lui et ne voulait pas qu'il la touche. Dans le récit de DeSalvo, la pulsion criminelle survenait chaque fois que la victime lui tournait le dos. Ce geste éveillait en lui un sentiment de haine qu'il ne pouvait maîtriser. Les explications du Dr Brussels quant à la psychologie de l'Etrangleur sont ahurissantes de clairvoyance et d?exactitude. Il a donné ces explications lors de l'entrevue avec le comité médico-psychiatrique, le 29 avril 1964, sept mois avant l'arrestation de DeSalvo. Les aveux de DeSalvo allaient complètement recouper les intuitions du psychiatre, le Dr Brussels. Les différences dans l?âge des victimes résultaient «de changements survenus dans la personnalité de cet homme. Durant cette période de deux ans, il a grandi ??psychosexuellement??, passant de l?enfance à la puberté pour devenir un adulte. (?) Les cinq premières victimes, les femmes âgées, n?ont pas de sperme dans le vagin. Elles ont été manipulées avec un objet ou manuellement. Un petit garçon ne sait pas faire l?amour avec une femme : il n?y aurait pas de pénétration. Et l?Etrangleur a agi comme un enfant. (?) Lorsqu?il fouille l?appartement de ses victimes, ce n?est pas pour y dérober un quelconque objet de valeur. (?) Cette fouille s?apparente à celle à laquelle il soumet les corps de ses victimes : un vague désir, mais très puissant, une quête de connaissance intime, l?envie de partager des secrets avec sa mère adorée. Tout garçon normal finit par évacuer l?obsession qu?il éprouve pour sa mère. Il transfère ses désirs sexuels vers des filles de son âge.»