Résumé de la 14e partie DeSalvo semblait souffrir d?hallucinations auditives et visuelles : il voyait son épouse lui parler dans sa cellule. Le 25 janvier 1965, Irmgard, l?épouse de DeSalvo, quitta le domicile conjugal pour s?installer chez un membre de sa famille, dans le Colorado. Le 4 février 1965, par décision de la Cour (suivant une loi du Massachusetts), il fut décidé qu?Albert DeSalvo resterait à Bridgewater jusqu?à nouvel ordre afin d?être examiné et guéri? par les psychiatres. Quelques mois plus tard, son épouse allait retourner en Allemagne avec ses deux enfants et divorcer le 1er décembre 1966. A Bridgewater, DeSalvo se retrouva dans la même aile que George Nassar, un criminel intelligent et dangereux qui avait été inculpé du meurtre de sang-froid du propriétaire d?une station-service. Nassar était craint par les autres détenus et DeSalvo, pour donner le change, se vanta de ses «exploits» sexuels auprès de Nassar, mais ce dernier ne fut guère impressionné. DeSalvo raconta les mêmes histoires à d?autres détenus, insinuant parfois qu?il avait fait «plus», qu?il avait «tué quelques jeunes filles». Nassar finit par croire les allégations de DeSalvo et en parla à son avocat, F. Lee Bailey. Le 4 mars 1965, devant l?insistance de Nassar et du Docteur Robey, Bailey se rendit à Bridgewater. Il discuta avec DeSalvo et enregistra leur discussion grâce à un dictaphone. Albert DeSalvo avoua les meurtres des onze victimes «officielles» mais aussi ceux de Mary Brown, à Lawrence, en 1963, et d?une «dame âgée» qui était morte d?une crise cardiaque alors qu?il l?agressait, en 1962. DeSalvo lui expliqua calmement comment il avait pu échapper à la police et comment il agissait avec ses victimes. Bailey comprit que DeSalvo, qui n?était pas physiquement menaçant, s?était toujours comporté comme un jeune homme sympathique et courtois ? jusqu?à ce qu?il se décide à étrangler sa victime ? alors que la police avait cherché une bête fauve. Bailey, intrigué et désirant épargner la vie de DeSalvo s?il était bien l?Etrangleur, pensa qu?il pouvait exister un moyen de lui éviter la peine capitale. Il appela le lieutenant Donovan et lui annonça qu?il avait un suspect intéressant et qu?il devait lui poser des questions particulières afin d?établir, si oui ou non, il était bien l?Etrangleur. De leur côté, les enquêteurs du «Bureau de l?Etrangleur» avaient décidé d?interroger DeSalvo : son dossier leur avait été transmis après son arrestation pour les crimes de «L?Homme en vert» et il leur semblait être «une personne d?intérêt». Bailey revint discuter avec DeSalvo, son dictaphone à la main, le 6 mars 1965. DeSalvo lui expliqua que le détective DiNatale, du Bureau de l?Etrangleur, était venu relever ses empreintes digitales la veille, «mais je n?ai jamais laissé aucune empreinte». Bailey compris qu?il devait se presser s?il voulait sauver la tête de son client. Il lui posa donc les questions proposées par Donovan, dont seul l?Etrangleur pouvait en connaître les réponses. Et DeSalvo répondit juste. (à suivre...)