Contestation «Toutes les forces syriennes, dans toutes leurs composantes, se sont retirées du Liban et les déclarations de George Bush à ce sujet sont fausses et non objectives.» C?est ce qu?à affirmé le ministre syrien de l'Information en réponse aux allégations américaines sur la présence de services de renseignements syriens au Liban. Le président américain a, en effet, déclaré, hier, être «perturbé» par les informations, révélées par les Nations unies, faisant état de la présence persistante des services secrets syriens au Liban, malgré les pressions pour que Damas mette fin à toute ingérence chez son voisin. «Notre message à la Syrie est que si le Liban doit être libre, la Syrie ne doit pas retirer seulement ses soldats, mais aussi les membres de ses services de renseignement», a t-il souligné. À ce titre, les Etats-Unis viennent de lancer un nouvel avertissement à la Syrie, lui enjoignant de retirer les membres de ses services de renseignement du Liban, accusés de créer un climat «d'intimidation» alors que des élections sont en cours dans ce pays. Dans ce contexte, les Etats-Unis affirment avoir eu connaissance de rapports faisant état de «listes noires» dressées par les Syriens pour éliminer des opposants à la présence de Damas au Liban, «Il y a des rapports dont nous entendons parler depuis un certain temps sur des listes noires syriennes visant l'assassinat de personnalités libanaises politiques et religieuses importantes», selon le porte-parole de la Maison-Blanche, Scott McClellan. Le secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, a décidé, pour sa part, le renvoi au Liban de la commission d'enquête sur le retrait des forces syriennes de ce pays, qui avait confirmé, le 23 mai, le retrait des soldats syriens du Liban après trois décennies de mise sous tutelle de ce pays par Damas. Elle s'était toutefois montrée moins catégorique sur le retrait des membres des services de renseignements, par définition discrets. Aucune date n'a encore, semble t-il, été fixée pour cette mission, dont le mandat «sera identique» à celui de la précédente mission, d'après le représentant spécial de Kofi Annan.