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Il a refusé de signer le P-V de notification
Publié dans Info Soir le 03 - 07 - 2003

"Attitude" Au seuil de la prison de Blida, le n° 2 du FIS dissous refuse de signer son P-V de sortie.
Durant douze années le numéro deux de la formation dissoute a eu tout le temps de méditer sur son sort. Lui qui se pavanait lors de la deuxième guerre du Golfe en treillis dans les rues d?Alger, se voit aujourd?hui libre.
Cependant, son ombre à toujours continué à planer sur la nébuleuse islamiste. Pour les irréductibles du FIS, le retour de Benhadj est une sorte de résurrection.
L?espoir entretenu par ses fidèles de le voir un jour revenir parmi eux et reprendre les rênes de la formation politique risque de se heurter à la force des lois. La question qui se pose aujourd?hui est de savoir si l?homme a changé et s?il pourra se mettre à l?écart de l?activité politique.
On dit souvent que le chant des sirènes est irrésistible. Les fidèles à la ligne pure et dure de l?enfant terrible du FIS qui, faut-il le rappeler, est à l?origine du malheur qui a endeuillé l?Algérie depuis plus d?une décennie, n?ont pas perdu patience de revoir un jour leur «maître» rentrer au bercail.
Déjà en prison, le numéro deux du FIS n?a jamais raté une occasion de se taire. Histoire de marquer sa présence dans la conscience collective. Pour lui, se faire oublier est synonyme d?un hara-kiri.
L?instituteur d?hier devenu personnage «historique» aujourd?hui ne peut se permettre cet impair au risque de voir ses fidèles se retourner contre lui. Condamné par l?Histoire, Ali Benhadj se voit, par goût et par fatalité, obligé de braver, encore une fois le pouvoir et la société tout entière.
Cela il l?a bien compris. C?est devenu une évidence chez lui. Du fond de sa cellule, il ne s?est jamais privé de donner son point de vue. La dernière missive adressée à ses adorateurs était relative à la troisième guerre du Golfe où il «vilipendait» les dirigeants arabes pour leur «laxisme». Aidé par des relais occultes, ce qui est désormais considéré comme étant le leader incontesté de la mouvance islamiste radicale en Algérie a toujours su faire parler de lui, même dans les moments difficiles, notamment pour cause de maladies. Les médias ont toujours publié à grosses manchettes ses déclins de santé.
De là à s?attendre à une mise en veilleuse, c?est aller vite en besogne.
L?homme, qui désormais devra répondre de ses actes devant l?Histoire, ne semble pas près de changer de fusil d?épaule. Son refus de signer le procès-verbal de sa libération est la preuve concrète de ce qu?il compte faire une fois libre.
Il rejette la protection de la police
Ali Benhadj a refusé de se faire protéger par la police, a indiqué mercredi matin un communiqué de la Direction générale de la sûreté nationale (Dgsn).
Les services de police, a souligné le communiqué, ont proposé ?la mise à la disposition'' de Ali Benhadj ''d'un groupe de protection rapproché pour assurer sa sécurité».
Ali Benhadj «qui a pris connaissance de cette proposition a opposé un refus catégorique à cette offre».


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