Tractations La secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice, en tournée au Moyen-Orient, insiste sur un retrait israélien de la bande de Gaza, coordonné avec les Palestiniens. Elle a sommé les Palestiniens de faire «beaucoup plus» dans le domaine de la sécurité et les Israéliens de prendre des «mesures substantielles» pour alléger la vie quotidienne des Palestiniens. Mme Rice a jugé essentiel de trouver un accord avant le retrait de Gaza sur le contrôle des frontières, sur les biens (israéliens) laissés sur place et sur des questions de sécurité. «Le temps presse. Il faut régler ces problèmes au plus vite», a-t-elle affirmé à l'issue d'une rencontre avec la direction palestinienne. Conformément au «plan de désengagement» du Premier ministre Ariel Sharon, Israël doit évacuer la bande de Gaza et les quelque 8 000 colons vivant dans les 21 implantations de la région ainsi que 400 autres installés dans quatre colonies du nord de la Cisjordanie à partir de la mi-août. «Le président Abbas a pris des mesures concrètes positives en vue d'une réforme des services de sécurité, mais, bien entendu, il y a bien plus à faire», a-t-elle ajouté lors d'une conférence de presse conjointe à Ramallah avec le leader palestinien Mahmoud Abbas. Mme Rice a pris bonne note de l'adoption par le Conseil législatif palestinien (CLP, Parlement) d'une loi électorale, lors d'une rencontre avec des députés et autres personnalités politiques. Toutefois, la secrétaire d'Etat américaine a réaffirmé que son pays allait continuer de boycotter ce mouvement qu'elle a qualifié d'organisation terroriste. Elle s?est, en outre, abstenue de prendre position contre une participation du Hamas au scrutin, contrairement à certains responsables israéliens. Un porte-parole du Hamas a dénoncé ces déclarations affirmant que la «visite de Rice est destinée à soutenir le plan Sharon et non les Palestiniens». Le président de l'Autorité palestinienne a exprimé, pour sa part, sa volonté de coordonner avec Israël, le retrait israélien de Gaza. «Nous sommes décidés à une coordination complète (avec Israël) en vue d'un retrait total et net de la bande de Gaza et de parties du nord de la Cisjordanie», a-t-il déclaré. Il a réclamé un gel de la colonisation israélienne qui, si elle se poursuit, «risque de torpiller» tout le processus, selon lui. Le leader palestinien a insisté sur «la libération des prisonniers palestiniens car cette question est d'une importance suprême pour faire avancer le processus de paix». Israël a libéré récemment 900 prisonniers palestiniens, mais quelque 7 000 sont toujours en détention.