Le Maroc refusera l'accès au Sahara occidental aux ressortissants espagnols «affichant un parti pris» sur le conflit qui concerne ce territoire, a indiqué, hier, samedi, à Rabat le ministère marocain des Affaires étrangères. Le ministère marocain dénonce, dans un communiqué, de nouvelles tentatives de se rendre à El-Ayoun, chef-lieu du territoire, qu'il juge «radicalement hostiles au Maroc» et «porteuses de risques de troubles à l'ordre public». Aucune précision n'est fournie sur l'identité des Espagnols auteurs de ces tentatives. Celles-ci «ne servent ni les intérêts croissants maroco-espagnols, ni l'approfondissement des relations entre les deux peuples voisins», ajoute le ministère. Les visites de journalistes et de diverses ONG se sont multipliées à El-Ayoun depuis le 24 mai, jour où les forces de l?ordre marocaines ont férocement réprimé une manifestation des Sahraouis. Deux groupes d'Espagnols se sont déjà vu refuser l'accès à cette ville, les 5 et 8 juin, les autorités estimant qu'ils visaient à «semer la zizanie» dans ce territoire. L'un de ces groupes, venu de la province espagnole de Catalogne et comportant quatre députés, était arrivé «avec la volonté affichée de faire étalage de son hostilité à l'endroit du Maroc et de son intégrité territoriale», avait assuré l'agence officielle marocaine Map. Le ministère des Affaires étrangères évoque les «explications objectives déjà formulées et le refus argumenté (...) par les autorités marocaines», dénonçant le fait que «d'autres ressortissants espagnols, affichant un parti pris flagrant, s'obstinent toujours à vouloir se rendre dans la ville d'El-Ayoun, pour, disent-ils, enquêter sur la situation dans nos provinces du Sud».