«L'Algérie continuera à apporter son plein appui au plan de paix.» «Le Maroc a subi un nouveau revers diplomatique sur la question du Sahara occidental», a indiqué le ministère des Affaires étrangères algérien, au lendemain de l'adoption par la 4e commission de l'assemblée générale de l'ONU de la Résolution algérienne portant sur le maintien du plan Baker. «Les pays, qui se sont abstenus, ont simplement expliqué leur vote par le fait qu'il n'y avait pas consensus et que tous, y compris l'Union européenne, ont, dans leurs explications de vote, réaffirmé leur appui au plan de paix de M. Baker et aux efforts des Nations unies en vue de parvenir à une solution politique mutuellement acceptable assurant l'autodétermination du peuple du Sahara occidental». Voici, en clair, ce qui va atténuer les ardeurs marocaines et un Maroc qui tente toujours et désespérément d'entraîner l'Algérie dans le conflit du Sahara occidental. «L'examen annuel de la question du Sahara occidental par la commission de décolonisation de l'assemblée générale des Nations unies s'est achevé par une réaffirmation vigoureuse du droit imprescriptible du peuple sahraoui à l'autodétermination ainsi que de la validité du plan de paix que la communauté internationale a, maintes fois, revêtu de la pleine autorité des organes principaux compétents des Nations unies», a estimé, dans un communiqué, le ministère des Affaires étrangères en dénonçant au passage les «contre-vérités propagées par les autorités marocaines dans un communiqué officiel pétri d'une hostilité véhémente à l'égard de l'Algérie». Le département de Belkhadem réaffirmera encore une fois qu'«il n'y a pas de différend bilatéral entre l'Algérie et le Maroc en ce qui concerne le Sahara occidental, tant il est universellement établi que le royaume du Maroc occupe un territoire dont la décolonisation a été contrariée par ses actes unilatéraux». Pour le ministère algérien des Affaires étrangères, «le royaume du Maroc, qui a formellement notifié aux Nations unies le dernier revirement en date de sa position que constitue sa décision de ne plus respecter le principe-même de la tenue d'un référendum d'autodétermination au Sahara occidental, ne saurait persister à vouloir induire en erreur les peuples maghrébins, voire la communauté internationale dans son ensemble». Face aux tergiversations des autorités marocaines, le ministère des Affaires étrangères n'y est pas allé par quatre chemins: «L'Algérie continuera à apporter son plein appui au plan de paix, qui demeure la solution optimale au règlement de la question du Sahara occidental, et à soutenir les efforts des Nations unies en vue de mettre en oeuvre ce plan.» Mais le Maroc ne l'entend toujours pas de cette oreille. Pour lui, «les abstentionnistes ont exprimé leur refus du texte présenté par l'Algérie», en oubliant seulement que le même texte a été voté par 52 voix pour, contre zéro contre, ce qui dénote tout l'intérêt que porte la communauté internationale à la décolonisation du Sahara occidental et son droit à l'autodétermination. Qualifiant le vote de «nouvelle victoire du peuple sahraoui», le ministre sahraoui des Affaires étrangères, M.Salem Ould Salek, affirmera que le vote constitue «un rejet catégorique de la politique coloniale marocaine au Sahara occidental et un message fort à l'adresse du Maroc pour qu'il se soumette à la légalité internationale qui passe par le respect des droits inaliénables du peuple sahraoui à l'autodétermination et à l'indépendance». La presse marocaine, aux ordres de sa Majesté le roi a, comme il fallait s'y attendre hier, craché son venin sur l'Algérie. Mais le plus ridicule c'est que les différents organes paraissant dans le royaume ont tout fait, parfois avec des arguments incompréhensibles, pour faire passer un échec cuisant de leur diplomatie en une victoire imaginaire sur l'Algérie, ce qui est en soi une tentative aussi vaine qu'inutile.