Le groupe parlementaire s?est réuni hier, pour la première fois après l?élection présidentielle du 8 avril dernier, sous la présidence de Abbas Mekhalif pour discuter des derniers développements intervenus au sein du parti. Les 114 députés du FLN présents ont discuté principalement des «modalités à mettre en pratique pour dépasser les divergences» apparues au grand jour à l?occasion de la présidentielle entre les «légalistes» et les «redresseurs». La cohésion que retrouve petit à petit l?ex-parti unique éloigne de plus en plus le spectre de la dissolution de l?APN. Avec la «rentrée dans les rangs» des députés qui s?étaient alignés sur Benflis, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, n?aura pas, en principe, à recourir à la solution extrême d?organiser de nouvelles élections législatives pour disposer de la majorité à l?APN. C?est qu?à l?exception des députés d?El-Islah et de ceux du PT, la majorité des pensionnaires de l?actuelle APN lui est acquise. A vrai dire, si Bouteflika avait l?intention de dissoudre l?APN, il n?aurait pas attendu sa réélection et ce qu?elle a engendré comme ralliements à sa cause, pour le faire. «Il l?aurait fait aux plus forts moments de la contestation des députés du FLN, favorables pour la plupart à Ali Benflis, des ??options et pratiques?? du pouvoir», dit-on. En tout cas, même les députés «redresseurs» du FLN ne semblent pas emballés par l?idée de dissolution de l?APN, car une telle décision est à même de remettre en cause l?hégémonie du parti sur la Chambre basse du Parlement. Mieux encore, même la démission de Karim Younès de la présidence de l?APN n?est pas souhaitée par ses adversaires au sein du FLN. A ce propos, le député Ammar Saïdani, un fidèle parmi les fidèles de Bouteflika, a déclaré : «Qui peut nous garantir que le poste de troisième homme de l?Etat reviendra au FLN, si jamais Karim Younès dépose sa démission ?»