Changement Le plus vieux parti du pays qualifie la démarche des anti-Benflis de «nouvel épisode dans le complot anti-FLN». Le FLN n?a pas pris beaucoup de temps pour réagir à la nomination du ministre des Affaires étrangères, Abdelaziz Belkhadem, à la tête du mouvement de redressement du FLN. Dans un communiqué rendu public hier dimanche et signé par son porte-parole, Abdeslam Medjahed, le plus vieux parti du pays qualifie la démarche des anti-Benflis de «nouvel épisode dans le complot anti-FLN, une structure illégale se voit présidée par un ministre d?Etat». Pour le FLN, c?est le président de la République qui se cache derrière cette «nouvelle dérive». C?est la deuxième fois que Ali Benflis attaque frontalement Abdelaziz Bouteflika. La première fois, c?était au lendemain du limogeage des ministres FLN du gouvernement Ouyahia. Après avoir longtemps préféré «accuser les coups», le secrétaire général du FLN semble changer de stratégie dans la guerre qui l?oppose au chef de l?Etat. Aujourd?hui, Benflis n?hésite plus à accuser Bouteflika et les hauts responsables de l?Etat d?agir avec pour unique souci d?«assouvir leurs ambitions et leurs appétits électoralistes». La menace de dissolution qui pèse sur l?APN, l?éventualité de perdre des sièges au Sénat lors des sénatorielles prévues en décembre prochain ainsi que la volonté publiquement affichée par les pro-Bouteflika de «redresser» le FLN sont pour beaucoup dans le nouveau ton qu?adopte l?ex-Chef du gouvernement vis-à-vis de Bouteflika. Pour autant, Benflis compte aller jusqu?au bout de sa volonté de se présenter à la présidentielle de 2004. Sa candidature sera, en principe, annoncée officiellement à l?issue du congrès extraordinaire du FLN dont la date vient d?être fixée au 1er novembre selon notre confrère Le Soir d?Algérie dans son édition d?aujourd?hui dimanche. A signaler que le comité central du FLN a retenu la candidature de Benflis. Ce qui revient à dire que le congrès extraordinaire du parti n?aura pas beaucoup de mal à l?approuver. En attendant, Benflis cherche à rallier à sa cause tous ceux qui ne partagent pas les orientations du président de la République. C?est dans ce sens que s?inscrit sa visite programmée à Tizi Ouzou. Néanmoins, les ârchs, par le biais de la Cadc, ont annoncé leur opposition à cette visite qui risque d?être annulée de fait.