Vérité Le ministre de la Défense, qui doit répondre aux députés, pourrait annoncer un renforcement des effectifs militaires britanniques en Irak. Selon un sondage publié lundi dans le Times, la popularité du Premier ministre britannique, Tony Blair, et le Parti travailliste ont progressé, malgré toutes les critiques que vient d?essuyer son gouvernement dans l?affaire du suicide de l'expert gouvernemental, David Kelly, et les conséquences qui en ont découlé de la guerre contre l?Irak. Le Labour a enregistré 5 points de plus par rapport à un sondage similaire publié début août, alors que les conservateurs ont gagné deux points, tandis que les libéraux-démocrates, seul parti opposé à la guerre en Irak, ont reculé de six points. Le Labour récolterait 39 % des voix lors d'une élection générale, ce qui lui permet de talonner le Parti conservateur qui viendrait en seconde position avec 34%. Les Libéraux-démocrates avec 19 % des suffrages arriveront en troisième position, selon ce sondage réalisé les 5 et 6 septembre par l'institut Populus. En outre, la cote de popularité de Tony Blair se trouve désormais à 5,14 sur une échelle de 10, contre 4,92 début août. Son rival conservateur, Iain Duncan Smith, a une cote de popularité de 4,25 sur 10, contre 4,35 début août, selon ce sondage qui a été réalisé sur un échantillon de 1 011 adultes. Ces bonnes nouvelles pourraient avoir effacé partiellement l'effet négatif de la détérioration de la situation en Irak, où près de 10 500 soldats britanniques sont actuellement déployés et des renforts pourraient être envoyés. Le ministre de la Défense, Geoff Hoon, qui doit répondre aux questions des députés lundi après-midi, pourrait, à cette occasion, annoncer un renforcement des effectifs militaires britanniques en Irak. Le gouvernement de Tony Blair a fait face au cours du mois d'août aux révélations embarrassantes des auditions de l'enquête sur le suicide mi-juillet de David Kelly. La famille de cet éminent expert en armement irakien a notamment fait savoir qu'il s'était senti «trahi» par son employeur, le ministère de la Défense, ce qui aurait pu le pousser au suicide. Les auditions ont montré également que des experts des services des renseignements avaient des réticences à propos du dossier alarmiste publié en septembre sur la menace irakienne.