Le sel non iodé peut avoir de graves conséquences sur la santé à n?importe quel âge. Pourtant, c?est ce qu?un grand nombre d?entre nous consomme. Le sel iodé, produit par l?Enasel, ne couvrant que 40% du marché. «La carence en iode représente une menace majeure pour la santé et le développement des populations dans le monde entier, notamment pour les enfants d?âge préscolaire et les femmes enceintes», lit-on dans le nouveau rapport de l?Organisation mondiale de la santé (OMS) sur la situation de l?iode. La carence résulte de la pauvreté des sols en ce produit naturel, entraînant une faible concentration de cette substance dans les produits alimentaires et donc des apports insuffisants pour la population. Plus de 12% de la population mondiale vit dans les régions où il y a une carence en iode. Ce qui cause fréquemment des lésions cérébrales et un retard mental chez les enfants, une insuffisance de la fonction de reproduction, une diminution du taux de survie et d?autres maladies tels le goitre et les anomalies congénitales. En Algérie, l?Entreprise nationale du sel (Enasel), qui couvre 49% des besoins du marché national en sel alimentaire, a abouti à une certification, selon le référentiel ISO9001/2000, attribuée par l?Organisation mondiale du commerce (OMC) grâce au respect des normes de production, notamment en matière d?injection de l?iode et d?autres substances (sodium, magnésium, calcium). Qu?en est-il des autres opérateurs qui détiennent 51% du marché ? Respectent-ils les normes universelles en la matière ? Les autorités concernées ont-elles mis en place des mécanismes de contrôle ? Les consommateurs sont-ils conscients des effets de la carence en iode ? Selon les derniers chiffres de l?Office national des statistiques (ONS), 5,14 millions de ménages algériens consomment du pain fabriqué avec du sel sans iode.