Offensive «Aux grands maux, les grands remèdes», dit le vieil adage. Au ministère de la Santé l?heure est donc à l?offensive. Il s?agit de lutter contre les Tiac, mais surtout de replacer ce secteur comme acteur incontournable dans ce combat. «Le secteur de la santé, longtemps marginalisé dans tout ce qui touche au registre du commerce, est devenu un réceptacle de toutes les insuffisances et carences constatées lors de la banalisation de ce registre». C?est ce qu?indique un communiqué du ministère de la Santé et de la Réforme hospitalière, rendu public lors de la journée d?étude d?hier. A cet effet, les responsables de ce secteur ont fait part de leurs exigences pour une meilleure prévention contre les toxi-infections alimentaires collectives. Il s?agit d?introduire de nouveaux critères pour l?obtention du registre du commerce, à savoir le professionnalisme, l?expérience et l?urbanisme commercial. Ainsi, pour les fabricants de produits alimentaires à risque (lait et dérivés laitiers, viandes blanches et rouges, pâtisseries, boissons gazeuses, conserveries alimentaires, etc.), le professionnalisme et l?expérience sont de mise. La décentralisation du registre du commerce et l?intersectorialité dans son obtention sont également souhaitées ainsi que le retour des enquêtes comodo incomodo pour les commerces insalubres et dangereux pour la santé. Côté hygiène du personnel, le communiqué préconise la visite médicale du personnel de cuisine et de tout personnel manipulant les denrées alimentaires avec corporasitologie des selles. Les analyses microbiologiques sont assurées par les services d?épidémiologie et de médecine préventive, par le laboratoire de l?Hurbal, le laboratoire de l?Institut Pasteur d?Algérie et des laboratoires des secteurs sanitaires. Pour l?hygiène des locaux, le maintien des commerces dans un état de propreté irréprochable exempt des insectes et des rongeurs en les désinfectant, désinfectant et dératisant. Le maintien de la température des chambres froides et réfrigérateurs ne doit pas être supérieur à 5 °c. Par ailleurs, le mouvement associatif est sollicité pour participer à toutes les actions concernant la protection du consommateur en particulier l?Association nationale des artisans et petits commerçants dans la sensibilisation dans le domaine de l?hygiène et la salubrité publique. Ces actions à entreprendre feront, selon les responsables du ministère de la Santé, diminuer sensiblement les dangers de cette situation dramatique créée par le botulisme et les autres toxi-infections alimentaires collectives dont notre pays paye un lourd tribut.