A la rue Belcourt, le compteur d?eau d?un immeuble a sauté. L?eau propre qui en ruisselle inonde jusqu?aux trottoirs et même la station de taxis, en face. La ruelle est toute éclaboussée et, en quelques jours, elle s?est transformée en un égout qui dégage des odeurs nauséabondes à force de stagner. Un peu plus loin, rue Hassiba-Ben-Bouali, même spectacle désolant. Une canalisation souterraine a explosé ; l?eau jaillit du fond de la terre et coule à flots sur les trottoirs, les passants marchent sans y prêter attention, alors qu?à quelques mètres seulement, une mare d?égout encercle la sortie d?un immeuble et longe le bitume. Les canalisations d?eau de l?Algérois, dont la plupart datent de l?époque coloniale, sont vétustes ; elles doivent être complètement rénovées, ou du moins réparées. L?image du précieux liquide inondant les trottoirs crasseux n?est guère nouvelle.