Résumé de la 2e partie Avec un couteau rouillé, José Arigo «opère» une malade à l?article de la mort, la débarrassant d?une grosse tumeur à l?utérus ! A trente ans, José Arigo est un homme quelconque. Dans ce Brésil des années 1950, il a grandi dans la pauvreté et même la misère. Il n?a fréquenté l?école que pendant quelques années de sorte qu?il sait à peine lire et écrire ; très tôt il a dû se mettre au travail, pour aider sa famille, pauvre et, comme il se doit, à l?époque, très nombreuse. Il n?a pas de métier et tout ce qu?il peut faire, c?est se louer comme homme de peine ou alors travailler comme ouvrier agricole. C?était un homme taciturne et qui ne se plaignait jamais, certains le prenaient même pour un simple d?esprit. En réalité, il était intelligent, seulement il était timide et n?osait pas prendre la parole, même pour se défendre. Un jour, alors qu?il vient d?atteindre sa trentième année, il tombe brusquement malade. Il se met à s?agiter sans raison, puis à crier et à se débattre comme s?il était attaqué par quelqu?un. «Laissez-moi, hurle-t-il, je ne veux pas !» La nuit, il se lève de son lit et se met à marcher, les yeux fermés. Le matin, quand il revient à lui, il ne se souvient plus de rien. Par la suite, il tombe dans une profonde dépression au cours de laquelle on a peur de sombrer dans la folie. Il consulte un spirite, qui lui révèle alors qu?un esprit cherche à s?exprimer à travers lui ! «Par moi ? dit-il, effrayé, mais pourquoi par moi ?» C?est, bien entendu, une question à laquelle le spirite ne peut pas répondre. De toute façon, Arigo revient progressivement à lui. On le croit définitivement débarrassé de ses hantises, quand il guérit la jeune femme atteinte d?une tumeur à l?utérus. ? Que s?est-il passé ? lui demande-t-on. ? Je ne sais pas, dit-il, j?étais avec les autres quand j?ai entendu une voix me parler? Une voix qui m?a ordonné d?agir ! ? Personne n?a entendu cette voix ! ? C?est normal, elle parlait à l?intérieur de moi ! Sur le moment, il ne savait pas à qui appartenait cette voix mais, plus tard, la «voix» devait lui faire des révélations ; il s?agissait, selon Arigo, de l?esprit d?un médecin allemand, un certain Adolphe Fritz, décédé en 1918 : il avait fait des études de médecine mais il n?avait pas réussi à obtenir son doctorat, ce qui fait qu?on ne l?avait pas autorisé à exercer sa profession. C?est, pour lui, une sorte de revanche posthume que de soigner les gens et de les guérir, des gens que la médecine n?arrive pas à guérir ! Comment procède Arigo ? Il prétend ne pas se souvenir de ce qu?il fait et certains témoins affirment que le guérisseur entre en transes, tremblant de tout son corps. Ses gestes sont toujours rapides et brutaux, l?homme ne prenant aucune précaution. Le plus extraordinaire est que les malades ne meurent ni de l?opération ni de ses suites ! Dans d?autres conditions, le couteau rouillé et les chiffons sales qu?il utilise auraient eu raison des patients, mais ceux-ci non seulement ne contractent pas d?infection, mais aussi guérissent ! Le couteau plonge dans les chairs, la main d?Arigo fouille dans la plaie et voilà la tumeur «mortelle» retirée et le malade guéri ! (à suivre...)