Résumé de la 4e partie Si les preuves indirectes contre Berdella ne manquent pas, les enquêteurs, qui poursuivent les recherches, ne trouvent pas de cadavre. La copieuse «documentation» découverte chez Berdella mena les enquêteurs à contacter les gens dont les noms étaient portés sur son journal intime, dans lequel il indiquait les tortures qu'il avait infligées à chacune de ses victimes. Toutefois, identifier les visages sur les nombreuses photos se révéla difficile dans certains cas. Certains clichés montraient Berdella en train de violer sa victime, mais aucun visage n'était visible, même pas celui de Berdella. La police commença à décrypter le code que Berdella utilisait pour décrire les événements qui avaient eu lieu. Il avait écrit dans un style assez rudimentaire et cru, voire grossier. Ainsi, les enquêteurs purent rapidement déterminer que «BF» signifiait une pénétration avec son sexe, alors que «Fing F» décrivait l'utilisation de ses doigts. Il y avait une douzaine de références à d'autres «F», pour lesquels Berdella avait utilisé des objets. Le journal intime contenait d'autres informations inquiétantes concernant la fréquence et les dosages de médicaments administrés à ses victimes et l'endroit de leur corps dans lequel il les avait injectés. Certains noms revenaient souvent, aussi les enquêteurs commencèrent-ils à chercher ces personnes. Ils découvrirent que les informations contenues dans le journal intime correspondaient à des dates et des moments durant lesquels de jeunes hommes avaient disparu. Robert Berdella était emprisonné dans la prison du comté de Jackson. Pour sa propre sécurité, il était isolé dans une zone «privée». Les violeurs, particulièrement homosexuels, sont souvent victimes de violences de la part des autres prisonniers. Des observateurs expliquèrent que Berdella ne ressentait aucun remords et niait tout. Il refusa de parler à qui que ce soit qui aurait pu infirmer sa version de l'histoire, comme les médias ou la police. Les amis qui allèrent le voir affirmèrent qu'il voulait parler à un ministre du Culte avec qui il était devenu ami. Pas obligatoirement pour obtenir des conseils de nature religieuse, mais pour pouvoir se confier. Mais Berdella n'avait aucune volonté, à ce moment-là, de se confesser, d'avouer à qui que ce soit. Il voulait juste parler. Il ignorait tout simplement la situation dans laquelle il se trouvait réellement. En tant qu'individu habitué à contrôler ses actes (et ceux des autres), cette expérience était humiliante et vexante pour lui. (à suivre...)