Résumé de la 6e partie C'est avec force détails que Berdella confessa, lors de son procès, six meurtres de jeunes hommes préalablement torturés et mutilés. Berdella raconta comment il avait placé les corps dans sa baignoire et avait pratiqué des incisions précises aux coudes, aux jambes et à l'aine, afin que le sang s'écoule des corps. Il avait démembré chaque corps avec des instruments divers, tels que des couteaux et une tronçonneuse. Il les avait ensuite enveloppés dans des sacs poubelles en plastique et les avait traînés dehors, avec les poubelles, pour que le camion d'enlèvement d'ordures ménagères les prenne... et les jette finalement dans la décharge publique. Il expliqua dans un tribunal plein à craquer (notamment des familles de victimes) comment il avait regardé les sacs en plastique être jetés dans la benne à ordures, pour s'assurer que «tout se passait bien». En avouant ses crimes au procureur, Robert Berdella a pu «négocier sa vie» (aux Etats-Unis, si l'on plaide coupable, l'accusation ne réclame généralement pas la peine de mort). On lui promit qu'il ne serait pas condamné à mort s'il donnait des détails sur ses actes. Le 19 décembre 1988, le juge Vincent Baker déclara Berdella coupable des six meurtres et le condamna à la prison à vie sans possibilité de libération sur parole. Le juge recommanda que Berdella subisse une évaluation psychologique, ce qui le plaçait hors de la population commune de la prison et prévenait les actes de violence qu'auraient pu commettre ses codétenus à son encontre. Le véritable Robert Berdella commença à apparaître dans les rapports des psychiatres : un homme égoïste et égocentrique, un sadique et un lâche qui avait torturé des «paumés» qui n'avaient aucune valeur à ses yeux, lui, le grand businessman. Dans une tentative pour regagner les bonnes grâces de l'opinion publique, Berdella créa une fondation pour les familles des victimes, administrée par le révérend Roger Coleman (qui était resté auprès de Berdella durant tout le procès). En réponse, certaines des familles poursuivirent Berdella en justice pour wrongful death (mort injuste), mais ne parvinrent pas à le faire condamner. Berdella fit des remarques acerbes concernant ces poursuites. Berdella ne passa que quatre années dans le pénitencier d'Etat de Jefferson City (dans le Missouri), avant de mourir d'une crise cardiaque en octobre 1992, à l?âge de 43 ans.