Règne L?équipe du Mouloudia d?Alger a, encore une fois, tout écrasé sur son passage dans les sports collectifs en faisant une véritable razzia. Retour sur un club qui gagne comme il respire. Tel un général romain passant en revue ses armées au retour d?une conquête, le président du Mouloudia d?Alger, Mohamed Djouad ? celui des treize sections sportives ? est fier de ses handballeurs en ce début de juin 2005, à la salle Harcha-Hacène : ils ont été sacrés vainqueurs de la Coupe d?Algérie face à l?US Biskra (27 à 25). C?est la vingtième coupe chez les garçons. Même refrain chez les filles, qui ont battu Hawa Saïda (27 à 21). Les coéquipiers de Biloum et Filah, déjà champions d?Afrique l?automne dernier face à l?ES Tunis, réaliseront le doublé cette saison en étalant toute leur force et leur suprématie. Les basketteurs feront de même en s?adjugeant coupe et championnat, face à Dar El-Beïda (108 à 68). C?est le huitième trophée remporté par le MCA, dont le troisième consécutivement. Lorsqu?on sait que le volley-ball, la natation et l?escrime en ont fait autant cette saison, il est donc normal de saluer ces performances. La semaine dernière, nous avons décidé de faire une virée du côté de l?ex-St-Michel, où se trouve le siège du MC Alger. Nous n?avons pas pris de rendez-vous ? ce n?est pas dans nos habitudes ? mais on s?est dit que si M. Djouad était là, avec son sens aigu de l?hospitalité, il nous accueillerait sans problème. Le destin a fait qu?il soit disponible et qu?il nous embarque avec lui en direction du club de tennis de Ben Aknoun où se déroulera une réception en l?honneur des lauréats des masters 2005. Evidemment, les joueurs du Mouloudia ont raflé la mise, et c?était encore une note de fierté pour le président des treize sections de performance que compte le Doyen. Le temps qu?arrive M. Bouabdallah, président de la Fédération de tennis, nous avons pris le temps de discuter avec MM. Djouad et Rabia, un des responsables et dirigeants du club. Le boss mouloudéen était remonté contre la dernière décision du MJS d?affecter les salles omnisports à certaines fédérations sportives spécialisées, ce qui n?arrangera pas les athlètes du MCA déjà tributaires de ces infrastructures au niveau de la capitale pour leurs séances d?entraînement et de préparation pour les joutes internationales. La petite fête terminée (voir ci-contre), retour au siège du club. Le bureau de M. Djouad n?a pas vraiment changé, sauf qu?il a pris l?allure d?une véritable caverne d?Ali Baba avec tous ces trophées, coupes et médailles posés partout, y compris par terre, et qui donnent une idée de la dimension du club. Précision de M. Djouad : «Ce sont seulement les trophées de cette saison, les autres sont entreposés ailleurs.» Quelle razzia ! Il faut dire qu?en l?état actuel des choses, le président du MCA ne veut pas mettre d?ordre car le club doit déménager bientôt vers un autre siège, où il bénéficiera, peut-être, (c?est le souhait de la direction du club) d?une véritable salle des trophées, comme cela se fait ailleurs, dans les grands clubs. Une discussion à bâtons rompus est entamée et le débat devient passionnant au fil des minutes. Nous abordons plusieurs sujets portant sur la vie du club, sauf sur le football, dont Djouad ne veut pas parler. Il avoue suivre les résultats de l?équipe, qu?il reçoit toujours des sollicitations de la part d?anciens joueurs et de supporters, mais pas plus. Comme il le dit si bien, «je préfère m?occuper de mes treize sections. C?est déjà un sacré boulot, alors le football, ce n?est plus mon problème». Dont acte.