Sondages 82 % des Américains trouvent le coût humain, de la guerre, trop élevé alors que seuls 27% estiment que Bush a un plan clair de sortie de la guerre en Irak. La mort de 14 marines tués par une bombe mercredi risque d'entamer encore davantage la popularité déclinante du locataire de la Maison-Blanche. Alors que M. Bush vient d'entamer ses vacances dans son ranch de Crawford au Texas (sud), ses conseillers politiques devront réfléchir aux moyens de gérer cette situation, tout en ayant à l'esprit le renouvellement partiel, en 2006, du Congrès actuellement dominé par le Parti républicain de M. Bush. Depuis lundi, un total de 21 marines ont trouvé la mort en Irak et les pertes américaines, depuis l'invasion de l'Irak en mars 2003, s'élèvent, désormais, à 1 811. Un journaliste indépendant américain, Steve Vincent, a, par ailleurs, été assassiné à Bassorah (sud de l'Irak), tandis qu'un groupe lié à Al-Qaîda a revendiqué l'enlèvement d'un marine. Ces derniers événements dramatiques ont été un peu éclipsés aux Etats-Unis par la réparation spectaculaire de la navette spatiale Discovery et l'accident d'un Airbus d'Air France à Toronto (Canada). Mais la mort des marines, militaires très admirés aux Etats-Unis, pourrait peser sur l'opinion publique, de récents sondages révélant que de plus en plus d'Américains s'inquiètent du coût humain élevé de la guerre en Irak. C'est l'opinion de 82% des Américains interrogés avant les dernières violences en Irak, selon un sondage publié mercredi. Un autre sondage, qui avait été publié le 21 juillet, révèle que seuls 27% des Américains estiment que M. Bush a un plan clair de sortie de la guerre en Irak, soit le chiffre le plus bas depuis l'invasion du pays en 2003. Fin juin, une autre enquête montrait que 57% des Américains estimaient «avoir été intentionnellement induits en erreur» pour justifier le renversement du dirigeant irakien Saddam Hussein. Outre une opinion publique de plus en plus négative, l'administration Bush est également confrontée à un dernier rapport du gouvernement américain révélant que la sécurité s'améliore peu en Irak et qu'elle ne parvient pas à faire échec à l'insurrection qui, de son côté, ne faiblit pas. Soucieux de rassurer les Américains les hauts responsables américains évoquent ouvertement une réduction du nombre de soldats américains en Irak et exhortent les leaders irakiens à rédiger au plus vite une Constitution.