S?il prône la libre circulation des biens, des marchandises et des services, l?accord d?association, conclu entre l?Algérie et l?Union européenne, ne dit pas un mot sur la libre circulation des personnes. Pourtant, au cours des négociations, l?Algérie a particulièrement insisté sur la nécessité de faciliter la circulation des ressortissants des parties contractantes dans la zone de libre-échange qui sera créée, car il faut dire qu?il est insensé et illogique de parler de libre circulation des biens, des services et des marchandises sans libre circulation des personnes. Certes, l?Algérie et l?Union européenne ont convenu de veiller «à une application et à un traitement diligents des formalités de délivrances de visas», mais cela ne veut aucunement dire que la circulation des personnes sera libre. Pour l?Union européenne, il est hors de question d?alléger les dispositifs d?entrée des personnes dans son espace. C?est pourquoi, d?ailleurs, elle a imposé à notre pays dans l?article 84 de l?accord d?association de réadmettre tous les ressortissants algériens illégalement présents sur le territoire d'un Etat membre de l'Union, à la demande de ce dernier. Cela étant, une exception est tout de même faite pour les personnes qui participent à la mise en ?uvre de l?accord, puisque l?Union européenne s?est engagée, de même que notre pays bien évidemment, à examiner la simplification des procédures de délivrance des visas pour cette catégorie. De même, tout un chapitre a été consacré aux droits des travailleurs algériens installés dans les pays de l?Union européenne.