Ultimatum n Des bulldozers ont forcé, ce matin, l'entrée principale des 21 colonies, alors que 500 antiretrait ont été interpellés. Ces colons ont été avertis qu'ils disposaient d'un ultime délai jusqu?à minuit pour quitter volontairement les lieux. Un porte-parole de la police israélienne a indiqué que la décision de forcer l'accès de cette colonie a été prise pour permettre aux résidents désirant quitter les lieux de leur plein gré de le faire sans entrave. Cette intervention était, donc destinée à contrôler le secteur, mais aussi à assurer la circulation routière, notamment l'acheminement de 150 conteneurs pour permettre aux candidats au départ volontaire de réaliser leur déménagement.La police israélienne a, par ailleurs, indiqué que les responsables de la sécurité devaient fixer mardi soir l'ordre selon lequel les colonies de la bande de Gaza seraient évacuées. «Aujourd'hui, nous voulons permettre à chacun des habitants de la région qui souhaite quitter le Goush Katif de pouvoir effectivement le faire et des centaines de soldats sont prêts à les aider à déménager», a déclaré le commandant en chef. L?armée israélienne estime à plus de 50% le nombre des colons de la bande de Gaza prêts à quitter la région de leur plein gré. «Nous pensons que 200 à 300 colons de la région vont partir volontairement ce mardi. Après minuit, nous évacuerons par la contrainte ceux qui ne seront pas partis», a déclaré ce même responsable. En outre, des centaines de militants juifs antiretrait ont été interpellés, dans la nuit de lundi à mardi, alors qu'ils tentaient de s'infiltrer dans les colonies de la bande de Gaza. Parmi les personnes interpellées, figurent plusieurs responsables des colons. Notons que l'armée israélienne a achevé l'évacuation de deux colonies du nord de la Cisjordanie, les premières des quatre de la région. «L'évacuation de Ganim et Kadim a été réalisée avec succès», a déclaré le porte-parole de la police israélienne, ajoutant qu?«il s'agit des deux premières communautés à être évacuées totalement et avec succès». Selon le plan de désengagement d'Ariel Sharon, Israël doit quitter totalement la bande de Gaza après avoir évacué les quelque 8 000 colons habitant les 21 implantations de la région. Les deux autres colonies du nord de la Cisjordanie semblent être plus difficiles à évacuer en raison du nombre important de colons extrémistes résidant dans cette région. l Les Palestiniens ne pourront pas pénétrer dans les colonies évacuées de la bande de Gaza pendant un mois après le départ des colons, a déclaré ce mardi matin le ministre israélien de la Défense. «Il y aura un délai de quatre semaines, un mois, après l'évacuation pendant lequel nous ne permettrons pas aux Palestiniens de rentrer», a-il indiqué. «Je veux dire aux Palestiniens qu'ils ne se dépêchent pas de festoyer. Notre décision a été prise pour créer une meilleure réalité sécuritaire, économique et politique et permettre un processus politique pour l'avenir», a poursuivi le ministre de la Défense. Il a, par la même occasion, mis en garde contre d'éventuels débordements d'opposants au retrait de la bande de Gaza, à quelques heures du délai imparti pour le départ volontaire des colons de ce territoire. «A partir d'aujourd'hui, toute personne qui gênera l'évacuation sera arrêtée», a-t-il menacé. «Nous ferons tout notre possible pour maintenir l'ordre et ceux qui contreviennent à la loi seront traités en conséquence. Il y a des opposants au retrait qui se sont infiltrés sur place et qui veulent empêcher ceux qui veulent partir volontairement», a-t-il ajouté.