Empreinte Par la passion qu?il nourrit pour la musique et par son talent, il a marqué son temps. Un hommage est rendu au grand musicien Mohamed Iguerbouchène à travers un feuilleton télévisé en douze épisodes retraçant sa vie et son parcours artistique. Réalisée par Boualem Aïssaoui, cette ?uvre permettra, à coup sûr, de faire connaître ce maestro de la musique. Né le 13 novembre 1907 à Aït Ouchène dans la commune d?Aghribs (wilaya de Tizi Ouzou), Mohamed Iguerbouchène a une scolarité studieuse. A l?âge de 12 ans, il découvre qu?il a un penchant pour la musique. Cette passion le conduit au conservatoire pour apprendre le solfège. Sérieux et précoce, il se fait remarquer en 1922 par une riche personnalité écossaise, le comte Fraser Ross. Celui-ci, subjugué par son talent, décide de l?emmener avec lui en Angleterre et de l?inscrire dans le très prestigieux Norton College de Londres. Un parcours riche et varié l?attendait. Mohamed Iguerbouchène, après avoir fait l?apprentissage de la littérature, de la philosophie, du latin et de l?anglais, entra plus tard à la Royal Academy of Music à Londres, avant d?aller à Vienne. Le début de sa carrière musicale sera marquée par deux éminents professeurs de musique : Levingston et Alfred Kronfeld. C?est en 1925 que Mohamed Iguerbouchène, alors qu?il avait 18 ans, offrira son premier concert à Beregenz, sur le Lac de Constance en Autriche, au cours duquel il interprétera des compositions musicales qu?il a lui-même conçues : Rhapsodie Kabylia et Arabic Rhapsody. Cinq ans plus tard, Mohamed Iguerbouchène, atteint par la fièvre de la création, compose sa première ?uvre symphonique, la Symphonie n°6 Kabylia ainsi que des poèmes symphoniques : Danse devant la mort, Fête orientale, La Mort d?Abou Nouas et bien d?autres. Il compose également la musique du court-métrage D?zaïr Aziza, un film documentaire sur La Casbah d?Alger. Plus tard, il se fera remarquer par le réalisateur français Julien Duvivier qui lui confia, en 1937, la composition musicale du célèbre film Pépé le Moko, dont le rôle principal était interprété par Jean Gabin. Cette collaboration lui vaudra une renommée internationale. D?autres remarquables musiques seront signées Mohamed Iguerbouchène, telles que celles des films Terre idéale ou encore Kaddour à Paris. Mohamed Iguerbouchène, dont la réputation a traversé les frontières, a voué sa vie à la musique. Il décédera le 21 août 1966 à Alger. Le feuilleton en cours de réalisation permettra au public algérien, notamment la nouvelle génération, de découvrir ce géant de la musique algérienne.