Perspectives n L?année à venir verra aussi la naissance de la carte interbancaire et la télécompensation afin d?assurer la sécurisation des échanges et réduire les délais de virement. C?est ce qu?a déclaré, jeudi, Karim Djoudi, ministre délégué auprès du ministre des Finances chargé de la réforme financière à la suite de la signature d?une convention entre les responsables des six banques publiques (Badr, BDL, BEA, BNA, Cnep banque et le CPA) pour la réalisation du projet. Les nouvelles formules des chéquiers respecteront des caractéristiques de sécurité proches de celles des billets de banque puisqu?on peut distinguer dans la feuille du chèque un papier en filigrane et un fond du chéquier difficilement falsifiable. Le chéquier sécurisé sera, en outre, mis à la disponibilité du client immédiatement après qu?il en formule la demande. La rapidité de délivrance constitue également un objectif majeur quant à l?introduction de cette formule, car actuellement, les délais peuvent s?étaler jusqu?à deux mois. Le chèque sécurisé constitue un élément fondamental pour asseoir la performance du système de paiement de masse et assurer la sécurité financière, a encore souligné le ministre. La normalisation du chèque sécurisé vise également à lever les craintes des agents économiques quant à l?acceptation de cet instrument de paiement en assurant la viabilisation et la sécurisation de son usage et promouvoir ainsi l?utilisation des instruments de paiement scripturaux. Désormais, l?hôtel des monnaies, où sont fabriqués les billets de banque, les pièces de monnaie et certains documents officiels, sera la seule institution chargée de la fabrication et de la personnalisation des chéquiers. Par ailleurs, la Société d?ingénierie informatique (SEI) a signé, au début du mois d?août dernier, un contrat de trois millions d?euros dans le domaine de la télécompensation. L?objectif majeur de ces opérations est la dématérialisation des moyens de paiement de masse et la garantie de la sécurité financière.