Opération n Un groupe armé palestinien, les «Comités de résistance populaire», ont revendiqué, ce mercredi, l'assassinat du général, conseiller militaire de Mahmoud Abbas. Moussa Arafat, un cousin de l'ancien président de l'Autorité palestinienne Yasser Arafat, a été assassiné dans la nuit d'hier à son domicile. Des échanges de coups de feu se sont produits entre les assaillants et les gardes du corps du général, précise une source sécuritaire. L?assassinat a été revendiqué par un groupe armé palestinien, les «Comités de résistance populaire» par le biais de son porte-parole Abou Abir. Ce dernier a affirmé que le général Arafat a été assassiné par les brigades de Salaheddine, branche armée des Comités de résistance populaire. «Les brigades Salaheddine revendiquent l'élimination du collaborateur Moussa Arafat et l?enlèvement de son fils Manhal pour des raisons qui seront annoncées ultérieurement», a-t-il dit. Le dirigeant palestinien Mahmoud Abbas a condamné l'assassinat de son conseiller militaire, affirmant que ses services de sécurité faisaient tout pour dépister les auteurs et les traduire en justice. Abbas, qui s'exprimait à l'issue d'une réunion du Conseil national de sécurité, a également promis de tout faire pour libérer Manhal, le fils du général assassiné Le leader palestinien s'est, en outre, dit «déterminé à achever l'enquête le plus rapidement possible afin de déterminer les circonstances de ce crime qui n'entravera pas les efforts pour imposer l'ordre et l'état de droit». Moussa Arafat avait perdu son poste de chef de la sécurité nationale, en avril dernier, lorsque Mahmoud Abbas avait écarté plusieurs responsables proches du défunt Yasser Arafat. Il avait été nommé conseiller pour les affaires militaires avec rang de ministre. Auparavant, en juillet 2004, sa nomination par Yasser Arafat à la tête du service de sécurité générale avait été violemment contestée dans la bande de Gaza au sein même du Fatah, le mouvement de Yasser Arafat et Mahmoud Abbas. Les Brigades des Martyrs d'Al-Aqsa, groupe armé lié au Fatah, avaient pris, armes à la main, la tête du mouvement de protestation contre Moussa Arafat accusé d'être le «symbole» de la corruption qui minait, selon eux, l'Autorité palestinienne. Moussa Arafat était, rappelons-le, désigné à la tête des renseignements militaires, il avait alors participé à la répression des groupes armés. Les ressentiments contre lui datent de cette époque où il s'était fait une réputation de brutalité.