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Grave dérapage à Ghaza
Publié dans El Watan le 08 - 09 - 2005

On savait que d'âpres batailles caractérisaient les relations entre mouvements palestiniens et, plus encore, entre l'Autorité palestinienne et les autres organisations. On savait aussi que l'ordre était si précaire à Ghaza qu'un rien pouvait mener au chaos.
Le pas a été franchi par Israël qui a retiré ses troupes de l'intérieur de la bande de Ghaza sans la moindre coordination avec l'Autorité palestinienne dans le but évident de pousser à la guerre civile. Il était difficile hier de ne pas en parler avec l'assassinat du général Moussa Arafat, conseiller militaire du leader Mahmoud Abbas et ancien patron des services de sécurité. Il a été tué avant l'aube par des hommes armés qui l'ont criblé de balles avant de prendre la fuite. Considéré par beaucoup de Palestiniens comme un des symboles de la corruption qui ronge l'Autorité palestinienne, le général Arafat, 69 ans, était un cousin et un protégé du défunt dirigeant Yasser Arafat. Un groupe armé palestinien, les Comités de résistance populaire, a revendiqué cet assassinat qui survient alors que les services de sécurité palestiniens s'apprêtent à prendre le contrôle de la bande de Ghaza après le retrait militaire israélien prévu vers la mi-septembre. Le porte-parole du groupe, Abou Abir, a affirmé que le général Arafat a été « éliminé » par les brigades de Salaheddine, branche armée des Comités de résistance populaire pour des raisons « qui seront annoncées ultérieurement ». Fondés peu après le début de l'Intifadha en septembre 2000, les Comités de résistance populaire regroupent des activistes issus de tous les mouvements palestiniens, toutes tendances confondues. C'est donc manifestement un coup dur pour le président palestinien qui entend, quant à lui, asseoir l'autorité qu'il exerce. M. Abbas, qui a présidé une réunion d'urgence des chefs des différents services de sécurité après s'être rendu au domicile du général Arafat, a fermement condamné cet assassinat. « Le président Mahmoud Abbas a condamné l'assassinat du général Moussa Arafat, son conseiller militaire, et a affirmé que le ministre de l'Intérieur et les services de sécurité déploient tous les efforts nécessaires pour trouver les auteurs de ce crime et les traduire en justice », a indiqué l'Autorité palestinienne dans un communiqué. Le leader palestinien s'est en outre dit « déterminé à achever l'enquête le plus rapidement possible pour élucider les circonstances de ce crime qui n'entravera pas les efforts destinés à imposer l'ordre et l'état de droit ». Ce qui semble difficile à réaliser, et cette opération a tout d'un défi. Pour la symbolique certainement, des dizaines d'hommes armés et cagoulés ont pris d'assaut la maison du général Arafat dans le quartier de Tal Hawa à Ghaza peu avant 1h GMT à coups de rafales d'armes automatiques, de grenades à mains et roquettes antichars. Après un accrochage avec les gardes de sécurité, ils ont réussi à pénétrer dans le bâtiment où ils ont ouvert le feu sur le général Arafat. Ils ont ensuite traîné le corps dans la rue en tirant dessus, selon la même source. Le corps, criblé de 23 balles, selon des sources médicales, a été transféré à l'hôpital Al Chifa de Ghaza où le décès a été constaté. Un fils du général Arafat, Manhal, un officier de la sécurité âgé d'une trentaine d'années, a été enlevé par des hommes armés qui ont pris la fuite. Après cet assassinat, le ministre palestinien de l'Intérieur, Nasr Youssef, a placé hier les forces de sécurité palestiniennes en état d'alerte. « Le ministre de l'Intérieur et de la sécurité nationale, le général Nasr Youssef, a décrété l'état d'alerte dans les rangs des services de sécurité et a ordonné la création d'une commission d'enquête pour déterminer les circonstances de l'assassinat. » Nommé par Yasser Arafat en juillet 2004 chef de la Sûreté nationale, qui chapeauté les différents services de sécurité, le général Arafat a été « mis à la retraite » en avril dernier par M. Abbas qui l'a nommé conseiller pour les affaires militaires. Sa nomination avait été violemment contestée dans la bande de Ghaza. Les Brigades des Martyrs d'Al Aqsa, groupe armé lié au Fatah, avaient pris, armes à la main, la tête du mouvement de protestation contre Moussa Arafat accusé d'être le « symbole » de la corruption. Moussa Arafat était arrivé dans les territoires palestiniens au milieu des années 1990 dans la foulée des accords d'Oslo (1993). Désigné à la tête des renseignements militaires, il avait alors participé à la répression des groupes armés. Moussa Arafat, qui avait de nombreux ennemis, avait survécu à plusieurs tentatives d'assassinat, dont la dernière remonte à octobre 2004 lorsqu'une voiture piégée a explosé au passage de son convoi à Ghaza. Il avait alors montré du doigt une « cinquième colonne qui veut détruire le pays ». Il n'a jamais été au-delà de ces accusations. Il ne pourra d'ailleurs plus le faire. C'est là aussi l'un des drames des Palestiniens. Une guerre interne.

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